16

459 15 2
                                    

Je saute dans la voiture de Javon.

Jaden, Nick, Joyce et Vincent nous rejoignent. Javon démarre à toute vitesse.

Nous sommes sur la route depuis cinq minutes maintenant, Jaden ne fait que de se plaindre. L'alcool le réussi pas, on dirait.

Je regarde Javon, il a l'air détendu, comme s'il y n'avait pas eu sa langue au fond de ma gorge quelques minutes plus tôt.

Est-ce que je regrette de l'avoir embrassé ?
Hmm...possiblement.
Est-ce que je le ré-ferais ?
Sans hésitation.

Javon est le premier garçon avec qui j'ai ressenti ça, c'était intense passionné est pas fade, forcé ou même dégoûtant.

Ça veut pas dire pour autant que je l'aime ou autre mais il embrasse bien, combien il y a eu de filles avant moi?

Une dizaine, c'est un homme, forcément il y en a eu beaucoup.

Une vieille musique se lance, du Britney Spears. Je me fige et éteins la radio, Javon me regarde et fronce les sourcils.

-Ramène moi chez moi. Je dis avec la boule au ventre.

-Quoi t'es sûre que tu veux/

-Putain Javon ramène moi chez moi c'est tout ce que je demande bordel! Je cri limite.

Javon accélère et quelques minutes plus tard, on arrive. Je sors de la voiture sans dire au revoir à personne et m'empresse de rentrer chez moi.

Je rentre et m'effondre devant la porte, je tremble et arrive à peine à respirer correctement.

Au début j'avais du mal mais avec le temps c'est allé mieux, alors pourquoi j'ai re-de nouveau ce sentiment.

Pourquoi ça recommence maintenant? Parce que j'ai embrassé Javon?
Non, il m'a pas fait sentir ce que lui m'avait fait ressentir.

J'arrive enfin à me lever après dix minutes au sol, je marche jusqu'à la cuisine et prend un verre d'eau.

Je le bois perdue dans mes pensées quand j'aperçois du coin de l'œil, quelque à côté de moi, bouger. 
Je regarde et vois Caleb s'installer sur une des chaises hautes.
Il me regarde en mangeant des biscuits.

-Javon est venu s'excusait. Dit Caleb, j'hoche la tête et le regarde. Je lui ai dis que je voulais me battre et il à accepté.

Je ne bouge pas pendant quelques secondes et hoche la tête.

-Où est ta mère ? Je pose le verre d'eau dans l'évier.

-Elle est sortie avec ses copines, elle devrait pas tarder.

J'hoche la tête et pars.

-Je vais prendre ma douche et dormir. Je commence à monter les escaliers.

-Tu devais pas dormir chez Megan? Demande-t-il d'en bas.

Je ne réponds pas et fonce m'enfermer dans la salle de bain, je me regarde dans le miroir.
Ce que je vois n'est pas absolument pas moi, cheveux lisses, vêtements qui laisse peu de place à l'imagination, maquillage qui cache ma cicatrice et mon grain de beauté.
Je ne ressemble absolument plus à la Alia que j'étais il y a quelques mois.

Ce que je vois est faux, tellement faux.

Une larme coule suivie d'un reniflement, je me mets à sangloter. Je tremble en essuyant mes larmes, je respire profondément et souris dans le miroir.

Mon sourire est tellement faux que j'en ai la nausée, je commence à enlever mon corset et ma jupe.
Je me regarde dans le miroir et écarte les jambes, j'attrape la graisse de ma cuisse et regarde la peau.

Des traits fins maintenant cicatrisé y sont, la première fois que je me suis mutilée, c'était après qu'un homme dans le métro ait fait des remarques sur mes cuisses.

Je me suis demandée pourquoi les hommes aimaient autant les petites filles, peut-être parce qu'elles avaient l'air pure? Si seulement ils savaient à quel point je suis impure.
Après ça, je n'ai jamais re-porter de robes quand j'étais en France.

Je me suis coupée en pensant que si moi-même je n'étais pas assez dégoûtée de mon corp, Les hommes ne le seraient pas aussi.

Au final, je me suis retrouvée à me détester alors que les hommes eux, il m'adoraient.
voir une si fille peu sûre d'elle qui recherche l'affirmation d'un homme qu'elle pourrait considérer comme son père, ça leurs a sans doute donné cette faucheuse l'envie de me "réparer", comme si j'étais trop faible pour me relever.

Je suis trop faible pour me relever.

Je rentre dans la douche et l'allume, l'eau chaude commence à couler le long de ma peau, je prend des savons et lotions différentes, pour le corp.

Je commence à frotter le plus force que je peux pour enlever l'impression d'être aussi sale qu'un Homme qui a du sang sur les mains.

Je tourne la chaleur de l'eau au maximum, l'eau me brûle la peau mais je ne recule pas.

Je frotte fort, tellement fort que ma peau devient douloureuse et que des petites points rouges commencent à apparaître sous ma peau.

Si je le pouvais, je me serais déjà arrachée la peau. Je me serais crevée les deux yeux et arracher la cervelle avant de planter des aiguilles dans mon cœur.

Parce que chaque parcelles de mon corp est sale. Tellement sale que le mot "sale" est trop faible.

𝑇ℎ𝑒 𝑤𝑜𝑟𝑙𝑑 𝑖𝑠 𝑜𝑢𝑟𝑠 | JAVON WALTONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant