Au cœur de Séoul se dresse le Lycée privé Prima, un bastion de prestige et de pouvoir. Cet établissement élitaire, doté de vastes campus et d'une aura d'égalité en apparence, est en réalité un théâtre de manipulations et de secrets obscurs. Les élit...
Il pouvait changer de comportement si vite que je ne savais plus qui était le vrai Kangmin. Ses paroles semblaient venir d'une autre personne, ce qui m'effrayait au début. Mais au fond, je n'étais pas si différente de lui.
Alors que les portes se refermaient, l'atmosphère devint étrange lorsque Kangmin me fixa avec un regard glacial et me dit : « Pourquoi me fais-tu confiance ? Je suis aussi un élu. Je pourrais te faire ce que Seon-u Bimil t'a fait, si l'envie me prenait. Tu cherches à me faire confiance, mais moi, je pourrais vouloir la même chose. Pas vrai ? Alors que devrais-je faire si tu recommences ? »
Je ne répondis pas, préférant détourner le regard. Ne comprenant pas ce qui se passait, je décidai de jouer l'ignorante.
Les portes finirent par s'ouvrir. Ce qui m'avait semblé durer des décennies n'étaient que quelques secondes de torture. À ma sortie de l'ascenseur, un domestique m'accueillit, tandis que Kangmin restait à l'intérieur, refermant la porte derrière lui. M'avait-il vraiment laissée seule ? Était-ce sa manière de se venger ou de se débarrasser de moi, alors que c'était lui qui m'avait amenée ici ? Argh.
« Mademoiselle Do, veuillez me suivre. Je vais vous faire visiter chaque étage, en détaillant les différents domaines exploités dans ce bâtiment. Et ne vous inquiétez pas, Monsieur Yoon a déjà pris soin de tous les papiers nécessaires. Vous pouvez choisir n'importe quel travail ici. »
Le temps passa, et nous avions déjà visité plusieurs domaines en biomédical et pharmaceutique. Plus nous descendions, plus j'étais épuisée. C'était fascinant et cela me donnait envie de travailler avec plusieurs d'entre eux, mais c'était trop pour moi. Et malgré tout, plus tard, je serais tout autre chose que tout cela.
Le dernier étage à visiter était le plus épuisant. Voir le personnel parler avec passion de leur travail était touchant, mais c'était vraiment trop pour mon cerveau. Finalement, nous atteignîmes le rez-de-chaussée, un café où Yoon Kangmin était assis, devant plusieurs verres vides. Sérieusement ?
« Nous discuterons plus tard de ce que tu souhaites et de tes questions. Le chauffeur t'attend pour partir au centre de détention de Busan. Ne perds pas de temps. »
Et après ces mots, j'étais déjà en route vers Busan. Je passai le trajet à lire les questions fournies par Kangmin et à inspecter l'enveloppe confidentielle qu'il m'avait donnée, dans un sac qu'il avait préparé durant ma torture dans les étages. C'était étrange de me rendre là-bas pour lui rendre visite. Il était certes mon géniteur, mais ça s'arrêtait là. J'y étais déjà allée il y a deux mois, mais cette fois-ci, ce n'était pas à sa demande.
« Désolée, mademoiselle, mais je vous le répète, il n'y a aucun détenu du nom de Do Jin qui figure dans la liste des détenus du centre de détention de Busan, et encore moins transféré. Si vous insistez, je devrai appeler la sécurité pour vous faire partir. »
Quoi ? Ce n'est pas possible. Je l'ai vu il y a seulement quelques jours, et il a sûrement été transféré s'il n'est plus dans la liste. Alors pourquoi ne pas me dire où il est ? Une fois dehors, j'appelai plusieurs fois Kangmin, mais tombai chaque fois sur sa messagerie. Que se passe-t-il ?
« Hyejin, quelle surprise. Tu as bien grandi. C'est un honneur de te voir ici. On dirait bien que j'ai beaucoup de surprises aujourd'hui. »
Cette voix, je la connais, mais qui est-ce ? Elle était bien trop oppressante pour que je me retourne et lui fasse face. Je pouvais voir son ombre au sol, bien plus grande et imposante que la mienne. Il dégageait une atmosphère flippante et étrange.
À partir de là, je réalisai qu'il n'était plus possible de faire demi-tour, de changer d'avis ou de fuir. J'étais maintenant dans le viseur de plusieurs personnes, chacun pour leurs raisons. Chacun avait sa propre perception. Je devais choisir laquelle adopter, non seulement pour nous, mais pour le reste de la nation.
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