Effrayée par la situation, j'avais crié à l'aide à plusieurs reprises, mais en vain. Cela faisait déjà un bon moment que j'étais là, sans rien de nouveau, et je ne sentais plus mes membres attachés. Cependant, cela n'allait pas durer éternellement, car soudainement, des pas lourds, probablement ceux d'un homme, résonnèrent dans la salle. Alors qu'il s'approchait de plus en plus, je pus enfin l'apercevoir. Sa présence, loin de me rassurer, m'effrayait davantage. À en juger par son uniforme, il devait être en dernière année, mais dans une section différente des autres "élus".
Cet homme était à l'origine de mon traumatisme, mais comment pourrais-je lui en vouloir alors qu'il m'a également révélé l'autre facette de ce monde, au cœur de ce théâtre de complots ? Sans lui, je ne serais jamais devenue la femme que je suis aujourd'hui, et ces vies n'auraient jamais pu être sauvées.
L'homme s'avança progressivement, montant sur la scène et se plaçant derrière moi. D'une voix glaciale, il prononça ces mots : « Do Hyejin, c'est bien cela ? Fille d'une famille jadis riche, aujourd'hui déchue en raison des machinations de ton père, qui a tenté de comploter avec des supérieurs de Mirai, une grande entreprise technologique de la Corée du Sud, mais a été pris sur le fait par le PDG de YoonBioPharma, désormais considéré comme un héros national. Endetté et emprisonné, ton père vous a abandonnée, toi, qui es mourante, et ta mère, qui doit désormais vivre en comptant ses maigres économies chaque jour. Ahhh, tu n'as vraiment pas de chance, un an, c'est ça ? Hmh, dis-moi plutôt, tu ne te souviens pas de moi ? »
Pourquoi devrais-je me souvenir de quelqu'un que je n'ai jamais rencontré ? L'homme s'agenouilla alors devant moi, retirant sa veste et me scrutant intensément, comme s'il cherchait à détecter la moindre de mes réactions pour voir si je le reconnaissais.
Alors qu'il continuait à me fixer pendant plusieurs minutes, une atmosphère étouffante pesait sur moi. Mon corps réagissait : je sentais la sueur perler sur mon front, ma gorge se resserrer, et la boule dans mon ventre m'empêcher de respirer normalement. Mais qui est-il ? Pourquoi mon corps semble-t-il se souvenir de lui ?
Le temps passait, et je me sentais de plus en plus oppressée tandis que lui affichait un sourire sinistre, de plus en plus marqué. Qu'est-ce qui le faisait sourire ainsi ? Non, ce n'était pas cela la question la plus pressante ; c'était plutôt pourquoi je devrais le connaître ?
L'homme, perdant patience, me détacha brusquement. Une lueur d'espoir s'alluma dans mon esprit : peut-être étais-je enfin libre. Mais je me trompais. Ma naïveté n'avait aucune limite. J'aurais pu saisir ma chance de m'enfuir lorsque l'homme s'était éloigné pour chercher ce qui s'est révélé être une bassine d'eau. Cependant, l'angoisse paralysante de me retrouver dans un monde inconnu m'avait figée sur place
La bassine était là, à quelques mètres seulement, et l'homme me fixait avec une intensité menaçante, comme s'il attendait avec impatience que je comprenne ce qui allait se passer. Mais je n'avais pas encore compris, et alors que je m'apprêtais enfin à briser le silence pour obtenir des réponses, l'homme se jeta sur moi avec une violence inouïe, plongeant brutalement ma tête dans la bassine.
Mon cœur se mit à battre à tout rompre alors que je me débattais désespérément, cherchant à respirer. L'eau envahit mes poumons, me noyant lentement tandis qu'il ne relâchait pas son emprise. Chaque mouvement de ma part ne faisait qu'accentuer son emprise. L'homme ne lâchait pas prise. Il enfonçait ma tête de plus en plus profondément, comme s'il prenait un plaisir sadique à me voir ainsi, lutter pour survivre sous ses mains impitoyables.
Chaque seconde semblait une éternité. Je sentais l'eau envahir ma gorge, me brûler les narines, me remplissant d'un désespoir intense. J'avais l'impression que la vie m'échappait à chaque instant, que je me perdais dans l'obscurité froide de la bassine. Je luttais avec toutes mes forces, mes mouvements devenant de plus en plus faibles alors que l'eau m'étouffait.
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Le Cœur en 8 mois
Художественная прозаAu cœur de Séoul se dresse le Lycée privé Prima, un bastion de prestige et de pouvoir. Cet établissement élitaire, doté de vastes campus et d'une aura d'égalité en apparence, est en réalité un théâtre de manipulations et de secrets obscurs. Les élit...