Bob Bowman

155 10 15
                                    

- Allez! On se dépêches! Comment vous allez gagner les NCAA si vous mettez 20 ans à vous changer? 

Thaïs n'était pas particulièrement lève tard, mais être à 6 heure dans un bassin à -20 degrés n'était pas très réjouissant. Le tout entourée d'étudiants frigorifiés dans leur maillot de bain encore moins réveillé qu'elle et sous les cris d'un Bob Bowman, qui, lui, était en doudoune. Mais c'était toujours mieux que de poiroter pendant 2 heures au bord du bassin en Floride. Il fallait VRAIMENT qu'elle arrête de tout comparer à la Floride. Elle n'y était plus et c'était tant mieux.

- La nouvelle! Viens me voire! Les autres,  échauffement! rugit le coach, tandisque Carson se laissait tomber mollement dans l'eau. Bien. Comment tu t'appelles déjà?

- Thaïs, monsieur. lui répondit elle.

- Tu es la sœur de Réha, c'est ben ça? enchaîna t il.

- Oui.

- Humm..fit Bob, pensif. Et laquelle est la meilleure?

- Réha, je pense

- Allez! A l'eau!

Les autrs nageures avaient déjà pris une bonne longs d'avance, mais la jeune fille finit par tous les ratrapper. Demeuraient devant elle sa sœur et les garçons. Quand Bob les arrêta, tous sortirent de l'eau, un brin plus réveillé. Il les positionat sur les plots, Réha au milieu, Thaïs totalement sur le côté, sa pseudo-pire ennemie à sa droite. Un test. Bob Bowman voulait la tester, savoir qui de Réha et elle était là meilleure. Thaïs partait tous de même avec un net désavantage. Mais elle allait finir devant, elle ferait tout son possible pour que ce soit le cas. Car ce qui rendait Thaïs si déterminée, c'était sa compétitivité, surtout à l'égard de sa sœur. Toute leur enfance, on les avait confondu, attribuant les médailles à n'importe laquelle. C'était rageant pour les deux, mais elles préféraient en rire plutôt qu'en pleurer.

- hop!

Pousse, main tendues, gaine. L'eau se fend sous elle, Thaïs se mit à onduler, tel un animal aquatique. Sa coulée se prolongea, il semblait qu'elle n'allait jamais s'arrêté, seule la ligne réglementaire pouvait stoper cette torpille qui, une fois remontée, se mit à nager. Il n'y avait rien de plus beau que cette nage, une grâce et une précision redoutable émanait de la jeune femme. Chaques poussés la propulsant un peu plus vers l'avant, chaques battements de jambes la faisait accélérer. Elle surpassait les autres filles, même Rhéa, pourtant largement devant les autres penait à suivre le rythme. En elle même, Thaïs exultait. Depuis combien de temps n'avait elle pas pu nager comme elle le faisait? Longtemps. Bien trop longtemps. 

Après cette course sans grand suspens, le véritable entraînement commença. Thaïs comprit alors ce que Rhéa avait dit par "tortionnaire". Sur 3 heures de nage intense, ils avaient eu 1 minute de repos. Très différent de....stop! Thaïs arrêta elle même cette pensée. Elle n'était plus en Floride, ici, c'est l'Arizona. Chaques nageurs rejoignit son vestiaire, tous papotant, soulagé que la torture soit terminé. Thaïs se changea, rangea ses affaires et jeta un coup d'œil à son portable.

Nouveau message.

Inconnu: ne t'approche pas de L.

Thaïs haussa les sourcils. L? Louise? Linus? On l'interdisait de se rapprocher de son propr e petit frère ? L..ars? Luca? Liam? Mais non. Rien ne lui vennait en tête. Son mystérieux interlocuteur avait du se tromper de numéro. Elle lui répondit.

Thaïs: vous vous êtes tromper de numéro. 

                                                                                         Inconnu : tu es Thaïs.

Thaïs : t'es qui?

                                                                                         Inconnu: ne t'approche pas de L.

Thaïs soupira. Qu'est ce que cette personne lui voulait? Sûrement l'intimidé. Mauvaise pioche pour elle, Thaïs ne s'était jamais démontée. Même face à son frère, qui faisait bien une tête de plus qu'elle. Lorsque la jeune fille sortit de ses pensées, elle était seule au milieu des vestiaires. Elle courut à en perdre haleine pour rattraper les autres. Mais soudain, une silhouette vêtue de noire la bouscula par l'arrière, la faisant tomber sur le sol carrelé. Thaïs s'entailla profondément la main, le sang chaud se mit à couler. La suédoise ne put s'empêcher de pousser un juron. Ça commençait sérieusement à l'enerver. Une ombre apparut dans son dos. Persuadée que l'inconnu venait finir son travail, elle se retourna brusquement, rependant du sang sur le sol.

- Ça va? Qu'est ce que tu t'ai fais à la main?

Mais oui. Qu'elle idiote'elle faisait. L. Comme Léon. Ce n'était pas UN inconnu, c'était UNE inconnue. Une fille folle amoureuse qui défendait sa cible. Thaïs se serait'bien frapper au milieu de la figure pour signifier sa bêtise, mais l'idée de se faire des peintures de guerre avec son propre sang ne l'enchantent pas. Au lieu de cela, Thaïs répondit simplement à Léon:

- T'inquiète. Je suis pas emophile.

Celui ci sourit, l'air peut convaincu. Il lui prit délicatement la main, observant sa blessure avec beaucoup d'attention. Thaïs se remercia intérieurement d'être déjà rouge de l'entraînement.

- Et bien dit donc tout les deux! Vous ne perdez pas votre temps, hein! On était plus patient à l'époque! Mais? Vous tagez les murs, mademoiselle Sjöström? Mais vous saignez!

Les deux nageurs se retournèrent, surpris. Un homme avec des lunettes aussi épaisse que du verre blindé leur faisait fasse. Il regardait la main de Thaïs, que tennait toujours Léon, pa,,issant de plus en plus, jusqu'à s'evanouir, sous les yeux effarés des deux jeunes gens.

- Je crois que c'est la journée la plus étrange de ma vie, souffla Thaïs.

- Pareille, marmonna Léon, qui était déjà penché sur l'homme, en lui assènant de petite claque. Monsieur !  Réveillez vous!

- Laisse moi faire, j'ai passé mon brevet de secouriste. (la jeune fille verifia si l'homme respirait toujours, dieu merci oui, daire un massage cardiaque la main en sang n'etait pas recommandé) Appelle quelqu'un, conclua t elle, tout en levant les jambes du possible professeur.

Léon partit en courant, visiblement un peu paniqué. Il finit par revenir quelques minutes plus tard, au pas de course, accompagné d'un Bob Bowman, sourcils haussés et de la vielledamedel'accueille. Léon leur expliqua la situation plutôt cocasse dans laquelle ils s'etaient trouvés. 

- Retrournez en cours, leur assèna le coach.

Les deux nageurs partirent sans demander leurs restes. Voyant l'heure qu'ils étaient, ils se mirent à courir dans les couloirs et enfin arrivèrent complètement essoufflés dans l'amphithéâtre.

- Raison du retard? Il n'y avait plus de place dans les toilettes? 

Quelques rires se firent entendre. Une Thaïs très stoïque expliqua toute l'histoire, en omettant les messages et la silhouette qui l'avait renversée. Leur histoire semblait tellement invraisemblable que le professeur n'eut rien à redire, et leur intime seulement de s'assoir au premier rang. La journée passa. La cloche finit par sonnée.

- Thaïs Sjöström ? Tu dois changer de chambre. Tes clefs? Merci. Voici les nouvelles.

En l'espace de trois secondes top chrono, Thaïs était de nouveau perdue dans le dedalle qu'était ASU. Et cette fois, ni Rhéa, ni Léon n'était en vue. Super, se dit intérieurement la jeune fille. Elle soupira et, une fois les chambres trouvées, essaya de dénicher la sienne. 20, 21, 22, 23 24, 25! elle y était! Thaïs inséra sa clef dans la serrure. A peine la porte s'était elle ouverte que son sourire retomba immédiatement. Ils l'avaient collé avec sa pseudo-pire ennemie...

CouléesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant