Coulées

Cheveux blonds et regard azur

Sans être une compétition particulièrement importante, un petit quand même, les championnats d'Europe avait un niveaux plutôt relevé. Enfin, tout était relatif, les Américains n'étaient pas là, ce qui enlevait une grosse partie du gratin de la natation mondiale. Il ne fallait pas non plus se reposer sur ses lauriers, pour reprendre l'expression favorite de Bob Bowman. 

Et ce n'était certainement pas ce qu'allait faire Thaïs. Toute fraîche record women du monde, et donc d'Europe, elle contait mettre une patte de tous les diables aux deux folles qui,'par elle ne savait quel miracle, c'était retrouvé dans sa série. Il y avait anguille sous roche dans tout cette histoire. Mais bon, ça leur permettrait de les relégué en second plan comme il se doit. Rhéa aussi avait paru interloquée quand elle avait vu le nom de Dorianne et de Alda sur le gigantesque écran d'affichage. Elle s'était retourné vers Thaïs, qui n'avait pas plus d'explications. 

Mais elles ne se préoccupait pas vraiment de ça. Non, les qualifications pour les jeux olympiques étaient ouvertes et les deux suédoises comptaient bien s'assurer des places d'entrer. D'une part car les JO étaient l'accomplissement d'une carrière de sportif mais également pour ne pas se laisser devancer par les sœurs Hanson. Il y aurait les jumelles Sjöström, un point c'est tout.

Mais aussi, et ça seule Thaïs le savait, car elle avait parier avec Léon qu'elle se qualifierait avant lui. Ce qui était plutôt bien parti étant donné que toutes ses potentielles finales se déroulerait avant celles du français. Une autre chose qui était bien partie, ou plutôt qui remontait bien la pente, c'était leur relation. Toutes les prières aux dieux nordiques de Rhéa avaient finies par payer et les deux nageurs s'étaient expliqué, à peu près, tout ce qu'ils avaient à dire. Sans être devenu Roméo et Juliette, nos deux compères étaient devenu bien plus que des amis. Oui, ils étaient un couple, mystérieux et silencieux, seuls Rhéa et Carson étaient à peu près au courant.

- Chek your marks!

Mais à l'instenté, ils n'étai pas au self, à discuter de tout et n'importe quoi, non, elles étaient en position sur leurs plots respectifs. Les deux suédoises en face des lignes du centre, l'italienne et l'espagnole(les gars, eclairez ma lanterne, j'ai dis qu'elle etait de quelle nationalité Alda déjà? ) aux extrémités du bassin. Claire avantage aux nageuses les plus saines d'esprit, avantage qu'elles comptaient bien conservé. Elles allaient terrassé les deux folles, les aplatir six pieds sous terre, non plutôt quinze, allez trente mille. Avec un peu de chance, elles trouveraient un gisement de pétrole,,mais bref, là n'était pas le sujet. 

Biiip! Un son abominable retentit dans tout le stade, déclenchant la machines mécanique qu'était les jambes des nageuses. D'un mouvement d'une magnifique synchronisation, leurs corps longilignes fendrient l'eau et se mit à onduler. Une à une, elles remontèrent, mais Thaïs continuait sa progression sous marine, surgissant de l'eau, passant ses bras sur les côtés, tout en continuant d'onduler. 

Lorsque Thaïs eut terminé son premier 100 mètres, elle eut la joie et le bonheur, les termes étaient sûrement un peu exagéré, de voire les deux limaces se trémousser malhabilement dans l'eau. Mais la jeune fille se reconsentra sur sa course, la qualification lui passerait sous le nez si ce n'était pas le cas. Et de un elle s'en voudrait à mort, et de deux elle perdrait son pari. Et c'était totalement hors de question, l'un comme l'autre. Thaïs aimait gagner, c'était d ailleurs à se demander si elle appréciait nager ou seulement battre les autres.

La jeune femme poursuivit ainsi sa course, sans que jamais personne ne la rattrape, ni l'inquiète, même Rhéa etait loin. Tout allait bien. Merveilleusement bien. Elle avait les jambes les bras, le souffle pour cette course et pour toutes celles qui suivraient. Le crawl arriva, lui et son 100 mètres ultime, sa dernière coulée et son épuisement pour les poumons. Un exercice dans lequel elle exelait, dans lequel elle était sans égale. 

En levant les yeux, Thaïs vit le mur blanc et carrelé de l'arrivée. Elle tendit son bras au maximum, ses doigts effléurèrent un peu violemment le bord du bassin, bon oui c'est vrai, elle frappa ce pauvre carrelage de toute sa force, mais que voulez vous, il faut une sacrée poigne pour ouvrir la porte d'entrée. 

L'essentiel était là. Elle était qualifiée, Rhéa également et ,par un nouveau miracle, Dorianne et Alda étaient avant dernière et avant avant dernière. Il y a des choses inexplicables dans ce monde qu'est le sport. Une tête blonde et un regard d'azur attirèrent son attention, le français leur faisait de grand geste, pour la féliciter. 

- Allez, va rejoindre ton prince charmant. lui souffla Rhéa, tout en souriant.

Thaïs la remercia d'un regard, avant de filer au vestiaire, s'habillant rapidement. Elle voulait rejoindre le français le plus vite possible, elle voulait sentir ses bras autour d'elle, sentir ses lèvres sur les siennes, son souffle sur son visage.

Elle sortit de la salle, son sac à la main, le cœur battant chamade. Enfin, elle le vit, cheveux blonds et regard d'azur. Des yeux dans lesquels elle se noya instantanément, aspirée dans les spirales bleus d'une iris inoubliable. Sans qu'elle s'en rende vraiment compte, leurs lèvres se retrouvèrent les unes contre les autres, dans un geste d'une tendresse inégalable. 

- Ne seriez vous pas devenue adicte à mes lèvres, madame? plaisanta doucement le français.

- A peine. murmura Thaïs en gisement de réponse. 

- Je t'aime, Thaïs Sjöström, comme un fou. Depuis le premier jour, devant la porte.

- Taisez vous et embrassez moi, espèce de bavard. rigola ma suédoise.

- Vos désirs sont des ordres. fit le français, en souriant. Mais sache que je t'aime. Pour toujours et à jamais.

Loin du bonheur des deux nageurs mais pas assez pour ne rien voire, Alda était verte de rage et de jalousie. Dorianne, à ses côtés, semblait détendue, sans voire les yeux de l'espagnole lancer des éclairs vers Thaïs et Léon.