Consolations

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- Carson embrasse plutôt bien.

- Pardon?! s'étrangla Thaïs, un peu surprise de cette affirmation de sa sœur.

Celle-ci, le plus naturellement du monde, comtinuait à déguster ses spaghetti bolognaise, plat français qu'elle appréciait beaucoup, malgré les protestations de Léon, qui ne tarissait d'éloge envers la gastronomie française.

- Je t'avais dis que je te le dirais quand tu conclurai avec Léon, maintenant que c'est chose faite, tu as ta réponse. Carson embrasse bien. Me regarde pas comme ça, Thaïs, je suis ta sœur. finit elle, devant le regard éberlué de son interlocutrice.

Une chose était sûre, on ne pouvait absolument rien cacher à Rhéa. Pourtant, le nouveau couple avait fait très attention, ils avaient été discrets, ne changeaient rien de leurs habitudes. Mais rien n'echapait aux yeux fraternels de Rhéa. Elle devait avoir une espèce de radar à sentiment, qui était tellement rare chez Thaïs que ça n'a devait pas être si compliqué à détecter.

- Va pas non plus le hurler sur les toits. marmonna Thaïs, un petit peu vexée d'avoir son secret si vite percer à jour, alors qu'elle avait mis quasiment un an avant de trouver celui de Rhéa.

À sa décharge, elle ne ne l'avait pas vraiment cherché, il était juste sous ses yeux, mais comme aimait beaucoup lui répèter sa sœur, Thaïs était aveugle. En faite, non, elle voyait se qui était caché, tics, regards ambiguë, mais se qui était gros comme une maison lui échappait totalement. Comme s'il y avait un "filtre à truc simple" devant ses globes oculaires.

Bon, sa tentavie désespérée pour être à peu près positive était vraiment tombé à l'eau, vive les jeux de mots pourris. Au fond d'elle même, la suédoise n'avait qu'une envie, s'enfermer dans sa chambre, se rouler en boule dans son plaid et attendre. À un putin de centième, elle l'avait cette qualification, à un centième. Lorsqu'elle avait vu les temps, elle aurait voulu s'arracher les cheveux, hurler à pleins poumons, mais elle n'avait rien fait. Parceque de toute façon, ça n'aurait servi à rien, le temps était le temps, on ne pouvait rien y faire, c'était comme ça et pas autrement. C'étai rageant mais ça lui apprendra à vouloir sécuriser seulement la première place. 

Le déjeuner se poursuivit ainsi, avec toujours les vaines tentatives de la reléguée pour paraître normal, habitude qui n'avait certainement pas échapper à Rhéa, mais celle si eu la présence d'esprit de se taire et de faire comme si de rien n'était. Les cours, lents et ennuyeux, traînaient plutôt qu'ils ne passaient, Thaïs sentait toujours dans son dos le regard haineux et moqueur de Alda, qui ne s'était pas génie pour lui rappeller qu'elle n'était pas qualifiée. Sa colocataire avait fait de même, lui retorquant qu'elle ne passerait les mondiaux que si toutes les concurrentes attrapaient simultanément un virus. 

Comme très souvent, cet échange ,absolument pas constructif, s'était soldé par un duel de regard entre les deux nageuses, qui pouvait durer pendant une bonne dizaine de minutes si personne ne les interrompait. Elles avaient chacune un orgueil qui les empêchaient de faillir devant l'autre. Elles auraient fait un très bon duo, si elles ne s'étaient pas vouées mutuellement une haine et un dégoût immense.

Thaïs se rendit dans sa chambre, qu'elle trouva naturellement vide, Alda ayant pris l'habitude de squatter chez Julio, pour le plus grand bonheur de Thaïs. Si elle pouvait emménager là bas, ça serrait pas mal aussi. Elle d'exposants son sac près de son lit, soupira un grand coup et saisit son portable. Rien, nada. Et ça faisait un bien fou, dans ne rien devoire à personne, être tranquille, pour une fois. 

- Dis donc, tu comptes m'ouvrirou non? fit la voix étouffée de Léon.

À oui, c'est sûr c'est plus simple de ne pas avoir de message quand on est en mode avion. Elle poussa un nouveau soupire, plus déprimé que le précédent et finit à se résoudre à ouvrir la porte. Plante devant celle ci, un garçon aux boucles blondes, un plateau à la main, lui adressa son traditionnel sourire, avant que Thaïs ne le laisse entrer.

- Alors, je sais que c'est pas recommandé pour les sportifs, mais écoutes on n'à qu'une seule vie. J'ai apporté du pain d'épicé, pas sûr que se soit trop français, mais c'est toujours mieux que les pâtes bolognaise.

- Piqué dans son amour propre, notre franchise. rigola Thaïs, plus détendue. Vas y assis toi.

Le français obtempera, tout en retirant le papier aluminium qui recouvrait le pain. Une délicieuse odeur de miel et d'épices remplit la pièce. Thaïs aimait déjà ce pain, un peu rabougri, à la pâte brunâtre et à la texture caoutchouteuse. Léon, qui décidément pensait à tout, se mit à couper avec une très grande attention le gâteau, sourcils froncés. Il lui tendit une part, toujours aussi souriant. Thaïs le remercia avant de mordre à pleine dents dans la pâte molle et sourit, ses suspicion se confirmait, elle adorait ce gâteau. 

- Tu sais Thaïs, c'est pas grave. Ça arrive à tout le monde de sous pérformer. Et puis il y a les championnat de Suède dans 3 semaines.

- Ce qui est grave, c'est d'avoir perdue mon pari. grommela la jeune femme, la bouche pleine.

- Mauvaise perdante va!

- Qui aime perdre, hein? Tu vas pas me faire croire que toi, tu es ravi de te faire battre à plat de couture par je ne sais qui?

- Peut être, mais moi, je ne me fais pas battre. fit Léon, un grand sourire aux lèvres.

- Seul, sûrement, en équipe c'est une autre histoire! 

- On a des très bons nageurs!

- Mais la Suède en a des meilleurs, mangeur de grenouille!

- Mais tous les français ne mangent pas des grenouilles!

- Laisse moi rire.

- Non. dit il en lui courant le bec d'un baiser.

Thaïs sourit, son monde était simple, si simple. Était-ce comme ça pour tout le monde? Ou seulement pour elle?

- Tu t'es jamais demandé ce que tu ferais si tu n'étais pas nageuse pro? demanda soudain Léon.

- Pas vraiment. J'ai toujours laissé coulé, laissant le temps faire. Et toi?

- J'en ai aucune idée. Ce que je sais, c'est que je nagerais aussi longtemps que possible.

- Et moi, je squaterais le haut du podium par équipe!

- Même sur la plus haute marche, tu serras plus petite que moi. rigola Léon, tout en se levant et s'assurant à côté de la suédoise, qui se blottie contre lui.

Tout deux sourient, leur monde était simple. Ils allaient etre aux JO, ensemble. Tout va bien, dans le meilleur des mondes.



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