Alda

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- Je crois que je n'ai jamais eu aussi fin de toute ma vie.

- Carson, tu dis ça à chaque fois que l'on mange! répliqua Rhéa. Et puis tu manges tout le temps!

- Bah écoute, ma mère m'a toujours empêcher de manger, pour que je reste fort. Maintenant que je peux manger sans prendre de poids, je profite ! 

- Ouais, enfin, ça fait combien de fois que tu reprends des haricots?

- C'est des haricots, Rhéa!

Durant cette prise de bec, Thaïs, qui avait visiblement fait connaissance avec sa colocataire, arriva, la mine sombre, accompagnée d'un Léon, déprimé. Carson, après avoir faillit s'étouffé avec ses haricots, dit à Thaïs:

- Et bah! T'en fais une tête. Léon est si mauvais médecin?

- J'ai changé de chambre, je suis avec Alda...

Ce fut alors un bazar de paroles, l'américain s'étouffant encore tout en s'estomacant, Rhéa était au bord du fou rire et Léon était encore plus déprimé. Thaïs, qui n'y comprenait rien à rien, interrogeait ses compagnons du regard. Ceux ci ne semblaient pas pressés de lui repondre. 

- Qu'est-ce qu'elle a, Alda? questionna Thaïs, une fois que la tablée fut calmée.

- En gros, Alda c'est la plus grande fane de Léon. Une vraie stalkeuse. 

- Elle est pas méchante, mais faut aimer entendre parler de Léon, quoi.

- Elle a quand même faillit péter les poignets de Candice parcequ'elle avait osé discuter avec Léon.

Carson et Rhéa surencheraient chaques paroles, qui enffonçait toujours un peu plus Thaïs dans sa déprime. Léon paraissait exaspéré, coupait rageusement son poulet trop dur. La suédoise sentit une nouvelle fois le regard froid de Alda dans son dos. Elle ne put réprimander un frisson, il y avait donc deux filles qui la haïssaient, sa colocataire et cette mystérieuse inconnue qui lui envoyait des messages. Son téléphone vibra à nouveau, Thaïs ne prit même pas la peine de répondre. Elle le ferait après, se ferais un plaisir de dire à cette folle que Léon ne l'intéressait absolument pas et que ce n'était pas la peine de lui mettre des coups de tisonniers dans les mains. 

-  C'est limite si elle n'à pas des posters de Léon dans sa chambre.

Thaïs émergea de ses pensées au moment même où Carson détaillait les obsessions de Alda, sous le regard noire du principal concerné. Oui, elle s'autorisa cette comparaison, la Floride était moins dangereuse, on n'y se faisait pas poignardé parceque l'on parlait à un garçon. Elle voulait d'abord se faire sa propre idée sur Alda, elles ne s'étaient que brièvement parlée, Thaïs allait prendre sa douche, Alda en sortait. Le repas passa, l'atmosphère de la table fut un peu plus joyeuse, la conversation était animée par Carson et Rhéa. Thaïs n'osait plus regarder Léon, de peur de se faire étranglée dans son sommeil. Le français essayait bien de faire la conversation, semblait désireux d'en savoir plus sur Thaïs, mais celle ci mettait toujours un frein. Elle lui expliquerait en temps voulut le pourquoi du comment.

La jeune femme regagnit sa chambre, montant les escaliers, tout en regardant son téléphone. L'inconnue lui avait de nouveau laisser un message.

Inconnue: ma mise en garde ne t'as pas suffit. Ne reste pas seule dans les couloirs avec L.

Thaïs: j'ai besoin de lui pour ouvrir les portes. C'est un très bon médecin.

Il fallait la provoquer, quelqu'un laisserait bien échapper une info, quelque-chose qui lui permettrait de mettre un nom sur l'inconnue. Ah, d'ailleurs, celle-ci lui repondait.

Inconnue : ne me provoque pas.

Thaïs sourit. Elle ne pouvait plus enquiquiner son frère, l'inconnue la stalkait, elle mettrait tout son talent d'emerdeuse pour détournée son attention.

Thaïs: sa peau est super douce.

Elle fit la grimace. Cela la répugnait totalement de parler ainsi d'un garçon. On se serait cru dans une mauvaise série américaine. Elle se figea devant sa porte, prit une grande inspiration et entra. Alda se retourna brusquement, ses longs cheveux noirs lui arrivèrent dans la figure, ce qui arracha un sourire à Thaïs. 

- tu ne manges pas à la cantine. la questionna t elle.

- si, mais je suis remontée plus tôt. lui répondit Alda, dont les yeux marrons suivaient chaques mouvement de la suédoise.

- Je vais me changer.

Sa colocataire ne répondit pas, mais, cela dit, Thaïs ne lui en laissa pas vraiment le temps. Elle saisit son pyjama, sa trousse de toilette et fila dans la salle de bain. Et resta scotché. Les murs étaient recouvert de photo de Léon, s'en était écœurant. Elle ne pouvait pas regarder quelques part sans croisé le regard du français. Elle finit par se résignée à se brosser les dents les yeux fermés et se changea les plus vite possible. Comment avait elle pu ne pas les voire pe dans qu'elle prenait sa douche. Elle se repassa mentalement son arrivée dans la chambre et dans la salle de bain. Les murs étaient recouverts de grandes feuilles de papier. Alda avait du avoir vent de son arrivée dans la chambre et avait tout caché. Elle n'aurait pas put les laisser cacher ou au moins la prévenir. Après la toilette la plus courte de sa vie, Thaïs sortit en trombe de la salle qui, pour elle, se rapprochait le plus de l'enfer. Alda l'observait, sans un mot, attendant sûrement une réaction de la part de sa colocataire. Mais celle ci lui dit seulement:

- La salle de bain est libre.

Alda se releva, lui adressa un grand sourire qui sonnait faux et fila dans la salle de bain. Elle laissa son téléphone sur la table et, au même moment, Thaïs ressut un message. De Léon. Il voulait vraiment sa mort. 

Léon: salut! C'est le numéro de Léon. Ta main va mieux? 

Thaïs: salut! Oui merci. Désolée pour le repas mais je n'ai pas très envie de me faire assassiner par Alda.

Léon: je comprend. Carson et Rhéa exagèrent un peu.

La suédoise grimaça, si seulement il savait. Elle préféra ne rien lui dire.

Thaïs: ouais. Carrément même. Elle est plutôt sympa. Pas très bavarde

Léon: c'est sur. Bonne nuit, à demain.

Thaïs : bonne nuit.

Elle coupa son téléphone, se prennant à..regretter ? Pourquoi donc? Léon était très sympa voilà tout. Vraiment sympa. C'était un bon ami. Elle preferait le laisser à cette folle de Alda et sa salle de bain affreuse. Et puis, de toute façon, il avait sûrement déjà une petite amie. Thaïs se tourna et se retourna dans son lit. Comme la veille, elle s'assoupit. Sans voire Alda se pencher au dessus d'elle.


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