Retour à ASU.

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Il y a des jours comme ça, où on aurait peut-être dut rester au lit, se rouler sous la couette et ne jamais en sortir. Et c'est sûrement ce que Thaïs aurait dû faire. Plantée seule devant la porte de l'entrée, un garçon blond, très froid, la lui ouvrit, ou plutôt, se l'ouvrit et Thaïs en profita. Elle aurait VRAIMENT dut rester en Suède. Il ne lui avait même pas adresser un regard et elle le comprenait sincèrement, si elle avait été lui, elle se serait mis un coup de point et se serrait enfermer dans une cave. Et vu la figure de Léon, c'est pas l'envie qui lui manquait. 

- Merci.

Aucune réponse. Sans surprise. Mais elle ne put s'empêcher de retenir un soupire, si ça n'était pas un gamin qui boudait, elle ne savait pas ce que c'était. Elle traversa l'établissement en réfléchissant à une excuse valable pour arrêter sa carrière et finir boulangère à Kiruna, akka la ville la plus au nord de la Suède. Là-bas, Alda la laisserait peut être tranquille, mais vu le chien renifleur qu'elle avait, même pommée au beau milieu du Turkménistan, Dorianne serait là.

- Bravo pour tes titres, Thaïs!

Elle se retourna vers la voix, une jeune fille parmie les premières à croire les deux folles qui ,après l'a avoir traité de on ne dira pas quoi, la félicitait pour ses titres. Il y avait des gens VRAIMENT pas sûr sur ce qu'il voulait. Pire qu'elle, soit dis en passant, mais ça s'était plus la réflexion de Rhéa que celle de Thaïs. 

- Bravo pour tes titres! lui lança un autre inconnu, qui s'était permis de l'insulter.

Le monde était étrange, mais genre vraiment. Les gens changaient d'avis comme de chemise, pire que Linnus et Dieu savait qu'il était indécis. Il ne savait jamais si il voulait une glace (car oui, meme les suédois mangent des glaces malgré le froid) au chocolat ou à la fraise (il n'y avait que lui pour manger ça), il mangeait donc celles de ses sœurs. Il rentrait vingt-cinq fois dans sa chambre pour changer de tee shirt, morale de l'histoire, il était h24 en retard. Au contraire de Thaïs, très psychorigide sur ce sujet.

- Bravo pour...

- Tsss, siffla Alda, stoppant immédiatement Julio dans son élan.

Ahh, voilà enfin quelqu'un qui n'avait pas changer, pensa Thaïs, qui d'ailleurs aurait voulu ne plus revoire cette garce. Mais ça, c'étai un autres sujet. En attendant, bipolaires ou pas, ils lui lançaient toujours des regards venimeux, faisant concurrence à Voldemort face à Harry Potter. Rien n'allait en ce jour, elle avait un humour vraiment pourri, même dans sa tête et elle s'était, encore, fait mettre sur la figure(elle restait a peu pres polie, tout de même) par la folle numéro un. 

- 'lut. Ça va?

- Tout baigne. C'est quand le prochain vol pour Stockholm?

- Roohh, mais arrête avec ça! Vas voire ton Léonninouchet d'amour que tu aimes de tout ton cœur de pierre sec et aride, embrasse le langour...

- Si tu continus cette phrase, je te jure que je serais là seule fille Sjöström sur Terre.

- C'est une menace, rigola Rhéa.

- Un avertissement, compléta sa sœur qui, elle, ne riait pas. D'ailleurs, tu devrais proposer le surnom à Alda, ça devrait lui plaire.

- ALDA!!! hurla t elle(la folle lui jetta un regard). Tu dis quoi de Léonninouchet? C'est bien degoulinant de délire malsain, ça te va comme un gant.

Elle avait dis tout cela avec un sourire allant d'une oreille à une autre, du rictus factice étalé sur la face. Décidément, avoir une sœur jumelle, c'était géniale. Même si que tout le monde se trompe tout le temps, c'était un peu enervant à la longue, elle était et serait toujours là, un soutien inconditionnel en toute circonstances. Un roc inébranlable face à une tempête qui n'allait pas s'arrêter de si tôt. 

- Yoh, marmonna mollement Carson,  ça va?

- Mal dormis. 

-  Comment t'as deviné?

Autant dire qu'il avait des cernes aussi noire que le café imbuvable de la cafétéria. Ça devait faire plusieurs nuits que le sommeil s'éloignant de lui comme Léon dans une piscine. Bon, la comparaison de la Floride avec L'Arizona était mieux. Le petit groupe, éstropié de l'un de leur menbre, se rendit, lentement mais sûrement, en cours. 

Le plus fou, dans tout ce bazar, c'est que, plus on à envi que le temps passe vite, plus il va lentement et plus le moment s'éternise, plus le sens de l'observation de Thaïs détestait les regards haineux des filles, de jugement des garçons et, les pire à supporter, ceux froids et distants de Léon. Sans etre sociapathe, la jeune fille n'avait jamais compris les relations humaines, comment pouvait on decement rejeté quelqu'un de sa propre espèce? Comment, en si peu de temps, pouvait on le haïr d'un choix collectif et silencieux au point de l'exclure de la société, chose qui différencie Homme des bêtes? À force de se morfondre, les années de cours de philosophie sechées revenaient, obscurci l'esprit de la suédoise. Mais cela avait le mérite de l'empêcher de voire les autres.

Les choses avaient changées du tout au tout, en 1 an. Elle aurait voulut tout reprendre à zéro, refuser cette main tendue, rester en Floride, ou mieux, n'avoir jamais commencé à nager, rester une bonne terrienne, garder définitivement ses deux pieds sur Terre. Ça lui aurait éviter bien des problèmes. Elle se mit elle même à haïr ses persécuteurs, à détester Rhéa, Carson, Alda, Dorianne, tout le monde. 

Quel était le sens de tout ça? Pourquoi nageait elle? Pourquoi avait elle commencé? Pourquoi avoir continué? Pourquoi? Pourquoi, pourquoi les gens étaient idiots, pourquoi suivaient ils bêtement l'effet de masse? Pourquoi elle, pourquoi lui infliger ça, à elle? 

Dans son esprit embrumé par la tristesse et la haine, Thaïs ne vit qu'une solution. Elle allait tout arrêter. Tout.  Fini, la natation, fini ses rêves impossibles, fini la persécution. Mettre un terme à tout ça. Un signal d'arrêt radical. Oui, c'était ça la solution. Aller autre part, loin, inhateniable. Au dessus de tout. Là était la solution. Un arrêt à tout. 

CouléesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant