Mensonge

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Lorsque Thaïs emmergea, un mal de cran sortit de enfer fit palpiter rageusement son crâne. Elle porta les doigts à ses tempes, prête à faire un geste qui ne servait absolument à rien, mais qui avait le mérite d'être à peut près satisfaisant. Un obstacle fit rempart à Thaïs, un énorme bandage lui entourait la tête. Soudain, les événements de la veille lui revinrent en bloc. La sortie avec Alda, sa panique quand elle se savait observée. Et le coup, l'énorme coup qu'elle s'était prise sur le crâne. Le rire diabolique de l'inconnue. Et ce regard. Regard de panique bleu azur. Le regard du coupable. Celui à cause de qui tout cela lui était arrivé. Parceque elle avait eu la naïveté de lui faire confiance. 

Une voix lui parvenait étouffée de derrière la porte, s'arrêtant au beau milieu de ses phrases. Une chose etqit sûre, sa mère était entrain d'enguirlander quelqu'un, soit sa sœur, même si Thaïs en doutait, soit son coach, ce qui était plus probable. La suédoise soupira, se qui lui arracha un gémissement. Elle ne pouvait plus rien faire sans risquer que son crâne ne le lui fasse regretter. La porte s'ouvrit finalement, la jeune fille bougea seulement ses yeux et vit un Bob Bowman, désespéré.

- Et bah, pour une entrée remarquée s'en fut une. Que six mois et tu te fais assommée par on ne sait qui. Ta mère te souhaite le bonjour, à ce propos. Elle est très inquiète pour toi, je crois, je n'ai pas tout compris. 

Le coach poussa un profond soupire.

- Quelle heure est il? le questionna Thaïs.

- un peu plus de 10 heures. Mais ne t'inquiète pas, ton aventure a fait le tour de l'école et les professeurs sont prévenus, complète t il, devant le geste avorté de la nageuse à se relever.

La suédoise grimaça, son crâne toujours pas décidé à la laisser en paix. Décidément, elle avait un réel problème avec les États-Unis. Cheville cassé et coach absent en Floride et colocataire folle, harceleuse amoureuse et crâne défoncé. La prochaine fois, elle irait dans le fin fond de l'Amazonie, au moins ,là-bas, elle était sûre d'être tranquille. Quoi que, une autochtone tarée lui chercherait sûrement des noises, pour tout et pour rien.

 - Thaïs, qu'est ce qu'il s'est passé exactement hier?

- J'étais sorti avec Alda, elle m'à emmenée dans des petites rues et je l'ai perdue de vue. Une personne s'est raprchée de moi et m'à frappée.

- Tu es entièrement sûre de ça.

- A 100%. assura Thaïs.

- Ce n'est pas ce que Alda nous a raconté.

La nouvelle scotcha Thaïs. Elle était sûre de ce qu'elle avançait, tout c'était passer exactement comme ça. La sortie, l'ombre, la panique, le coup. Oui, elle en était sûre, c'était ça. Mais pourquoi Alda était elle aller dire autre chose? Elle n'était pas la coupable, alors,pourquoi faire ça?

- Qu'est ce qu'elle vous a dit? s'enquie la suédoise.

- Que tout était mis en seine. Pour te rapprocher de Léon.

Le ciel lui tombait sur la tête. Comment Alda, qui avait des photos du nageur dans sa salle de bain pouvait elle dire une chose pareille? Thaïs n'était peut-être pas très coquette mais de là à s'auto-defoncer le crâne, le délire allait loin. Surtout pour se rapprocher de Léon, elle aurait utilisé autre chose, son charme par exemple. Mais il fallait vraiment être complètement folle pour faire un chose pareille. Mais le pire dans tout  être histoire, c'était que le coach semblait croire Alda plutôt que Thaïs.

- vous ne la croyez pas, quand même, coach?

Devant la mine du dit coach, le sourire de la jeune femme disparu.

-  Vous ne la croyez pas, n'est ce pas? murmura t elle, paniquée.

- je ne crois que ce que je vois, et la je vois quelqu'un qui a besoin de repos. soupira Bob Bowman.

Durant les heures qui suivirent, Thaïs tourna et retourna les paroles du coa dans sa trente, essayant de trouver une repon à toute cette histoire. Elle ne trouva qu'une expiration possible, Alda l'avait complètement discréditée au près des autres nageurs et des professeurs. Elle était désormais seule face aux autres, seule témoin de ce qui s'était réellement passé. Et personne ne la croyait. En fin de journée, le médecin la laissa partir, Rhéa, plantée de ant la porte, regardait sa sœur avec un regard d'incompréhension.

- Je dis la vérité, lui dit simplement Thaïs.

- Je te crois. Et Carson et Léon aussi. Mais pas les autres.

Thaïs lui aurait bien rétorqué qu'elle s'en fichait de Léon, qu'elle ne voulait plus jamais le voire, ni Alda, ni personne d'ailleurs, mais  au même moment, le jeune garçon se planta devant elle.

- Ça va? la questionna Léon.

- Oui, tout va bien tout baigne. siffla Thaïs, exaspérée.

Le français baissa les yeux tout en marmonant un vague "super" et s'en fut, laissant Thaïs seule avec sa sœur.

- pourquoi tu lui parles comme ça?

- pourquoi je lui parle comme ça? rugit la suédoise, hors d'elle. Oh tout simplement parceque je viens de me faire défoncer le crâne par une folle furieuse amoureuse de lui et qui, par dessus le marché, me harcèle dès que je lui adresse la parole! Mais oui, bonne question, pourquoi je lui parle comme ça.

- ça a été le premier à intervenir, Thaïs, il a vu directement que ça n'allait pas! Léon...

-Léon, Léon, Léon! Le formidable Léon! Mais j'en ai ma claque moi de Léon! Alda ne parle que de lui, elle en a des photos! Il me fait vomir!

- Thaïs, tu es énervée, je le consoit  mais ne dit pas des choses que tu pourrais regretter. l'avertit sa sœur, stoïque face à la rage de son interlocutrice.

Ayant caché tout son venin, la suédoise se sentait beaucoup plus calme, mais de là à aller s'excuser auprès de Léon, Rhéa se mettait le doigt dans l'œil jusqu'au coude. Ce dernier marchait toujours dans le couloir, mais face aux reproches de Thaïs, il avait accélèré le pas, sûrement pour éviter d'entendre tout ce que la nageuse avait à dire. La jeune fille se retourna vers lui, tiraillé entre l'envie continuer à le critiquer et de lui dire qu'elle ne pensait pas ce qu'elle disait. Mais c'était faux. Elle le pensait totalement. 


CouléesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant