IX) Je ne suis qu'une enfant

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J'avais choisi cette rue en connaissance de cause, mais elle ne me rassurait pas. Nous étions en fin de matinée quand je me suis téléportée. Alors pourquoi n'y avait-il aucune lumière ?

Ce n'était pas le décalage horaire, il n'y en avait pas.

Non, c'était... l'ambiance.

Sortons vite d'ici.

Je vais me mêler aux gens et je réfléchirai plus tard à ce que je veux faire.

Un voix derrière moi me fit sursauter.

- Hé, mademoiselle ! T'es jolie dis-donc. Tu t'es perdue ? On peut te raccompagner si tu veux.

Des rires suivirent.

Sans répondre, le regard droit devant, je marchai plus vite.

Mon rythme cardiaque avait accéléré.

- Hého, tu nous entends ? Do you understand ? Toi-là !

Je n'avais pas peur, pas vraiment. J'avais vécu des choses bien plus horribles. On m'avait kidnappée, droguée, j'avais participé à plusieurs batailles où j'avais blessé et été blessée...

Alors pourquoi est-ce que mon cœur battait si fort ? Pourquoi je n'osait pas regarder en arrière ? Pourquoi j'avais l'impression d'être à deux doigts de pleurer ?

Je n'ai que seize ans.

Je ne suis qu'une enfant.

Quatre ans que je n'ai pas déambulé ainsi dans les rues, seule.

Il me semblait qu'une partie de mon enfance m'avait été dérobée. On m'avait emmenée et toutes mes aventures m'avaient faite grandir trop vite.

Je le regrette.

Maintenant, je ne sais même pas comment réagir dans une situation comme ça.

Mon instinct me disait de lui lancer une étoile gobeline ou d'instiller, mais je savais que ça ne résoudrait rien.

Les réflexes en temps de guerre dans les Cités Perdues ne doivent pas être les réflexes dans les CItés Interdites, avec des humains.

Ils étaient presque arrivés à ma hauteur, quand une autre voix résonna dans la ruelle.

- Espèce de petits garnements !!

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