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VII) Il n'y a plus d'espoir, il ne reste que la mort

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- Sophie, fuis ! Ne viens pas. C'est un piège !!

- Dex !!!

Je me réveillai en sursaut.

C'était un cauchemar. Un mauvais rêve. Un horrible rêve.

Je m'obligeai à respirer doucement, inspirant puis expirant. Les battements de mon coeur se calmèrent peu à peu.

Non... C'est un souvenir.

Encore une fois, une nouvelle fois, de nouveau, comme je le faisais depuis deux semaines, moment où Forkle avait décidé de m'enfermer dans la chambre, je regardai mon bracelet.

- Regarde Sophie, ce bracelet.

- Eh bien quoi, qu'est-ce qu'il a, ce bracelet ?

- Il est spécial. Je viens de le finir, pour l'instant je n'ai que deux prototypes. Un pour toi, un pour moi. Ça va nous permettre de communiquer. En fait c'est un transmetteur, mais bien plus discret. En cas de problème, tu m'appelles.

- Tu me rappelles de mauvais souvenirs... Tu te souviens de la bague d'alarme ? A peine fabriquée, j'avais déjà été obligée de l'utiliser.

- Mieux vaut prévenir que guérir. Mais, pour cet objet, tu peux m'appeler juste comme ça aussi. Pour discuter.

- Dex... J'ai ma télépathie.

- Ne te fatigue pas inutilement.

- Dex... Dex...

J'appuyais inlassablement sur les fils croisés, mais aucune voix ne me faisait écho.

- Dex... Dex...

Il ne répondait pas, il ne répondrait plus.

Dex savait-il que, si les elfes portaient du vert pour les enterrements, c'était du noir dans le cas des humains ?

La couleur sombre des fils, mêlés aux autres qui étaient dorés, me donnaient envie de pleurer.

C'était la mort et l'espoir qui s'entrecroisaient.

Malheureusement il n'y a plus d'espoir, il ne reste que la mort.

Je ne me sentais plus seule, parce que j'étais seule.

Cela faisait longtemps que je n'avais entendu quelqu'un s'adresser à moi, que ce soit de façon orale ou par télépathie. Même par lettre.

La dernière chose qu'on m'avait dite, c'était monsieur Forkle qui fermait ma chambre à clé en m'annonçant la date de la prochaine fête, dans un mois. Il avait aussi ajouté qu'une barrière magiques avait été installée dans ma chambre et que je ne pouvais désormais plus me téléporter.

J'étais coincée.

Mais cela n'allait pas m'arrêter.

J'en avais marre de déprimer dans mon coin.

D'accord, je n'avais plus d'amis.

D'accord, on m'avait utilisée, trahie, puis jetée comme une vieille chaussette.

D'accord, je me rendais compte de mes erreurs trop tard.

Mais, comme le disait une citation des Cités Interdites : "Mieux vaut tard que jamais".

J'allais retrouver ma liberté.

Le Colibri était prêt à reprendre son envol.