Légende :
texte en gras = dialogue
*texte entre astérisque* = action vue d'un point externe
texte en italique = pensée
texte en italique et souligné = information importante
? : Debout Mademoiselle ! Il est 8h30 !
Déjà ?
Je ne veux pas de cette nouvelle journée qui s'offre à moi.
? : Je vous ouvre les stores pour faire entrer la lumière ?
moi : Oui Brigitte, comme tous les jours...
*Clic*
Brigitte : C'est un grand jour aujourd'hui pour vous Mademoiselle !
moi : Ah bon ?
Brigitte : C'est votre anniversaire voyons !
moi : On ne sait pas.
Brigitte : Oh, faites un effort ! Je vous ai déjà expliqué ! On vous a trouvé un soir d'Août
moi : Cachée sous le cadavre de ma mère
Brigitte : Et nous ne savions ni votre âge, ni votre date de naissance
moi : Alors vous avez préféré faire comme si le jour de cet accident était celui de ma naissance, je sais Brigitte c'est ce que vous me récitez toutes les années à la même date et à la même heure...
Brigitte : C'est cela ! Et pour la peine, nous avons fait varier votre petit-déjeuner ce matin car ça fait non seulement 20 ans que vous êtes en vie mais aussi 20 ans que vous vivez ici et que je m'occupe de vous !
moi : Quand comptes-tu prendre ta retraite ? Je ne dois pas te rendre la tâche facile !
Brigitte : J'étais jeune quand nous vous avons secourue, vous êtes comme la fille que je n'ai jamais eu.
Elle appuie sur un bouton et le dossier de mon lit automatisé se redresse lentement. Je baille et soupire.
J'en ai plus que marre de cette vie pourrie !
Tous les jours, c'est la même chanson.
Tous les jours, je moisis un peu plus dans ma vieille chambre d'hôpital.
Tous les jours, je vois les gens dehors s'amuser et être heureux, un sentiment que je n'ai jamais connu.
Tous les jours, le cliquetis incessant des aiguilles de mon horloge me rapproche petit à petit de mes parents.
Mais cette attente me paraît bien trop longue, j'ai besoin d'y mettre un terme.
Chacune de mes tentatives ont été anéanties à un moment ou à un autre à cause de Brigitte qui refuse de me laisser partir. Ce qu'elle ignore c'est que plus elle se met en travers de mon chemin, plus je me battrai pour en finir.
Et c'est pile dans les prochaines 24 heures que je compte m'en aller pour de bon, qu'importe ceux qui tenteront de m'arrêter.
Brigitte : Vous m'écoutez quand je vous parle ?
moi : Désolée, mon esprit a divagué...
Brigitte : Avant que votre gâtea- euh votre petit-déjeuner arrive, que diriez-vous de prendre un bon bol d'air ?
moi : Hum... Oui, pourquoi pas.
Brigitte : Vous feriez mieux de changer votre tunique, non ?
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Make My Smile Never Die
FanfictionMais quelle pitoyable vie, à observer les aiguilles de mon horloge me rapprocher secondes par secondes de la mort... Les gens ont l'air de s'amuser de l'autre côté de cette vitre usée par les éléments, tant mieux. Mon fauteuil roulant est tout roui...