Chapitre 2

486 20 4
                                    

Melia

Mardi 8 novembre 2011 ~ Clamart

L'air frais de novembre vient me caresser le visage lorsque je sors de mon immeuble.

Nan mais gros abuse pas wesh, tu veux te faire virer ou quoi ? J'entends la voix de Moctar au loin.

C'est sa faute aussi, râle Mathieu. C'te pédale il s'est foutu de ma gueule, j'allais pas me laisser faire comme une victime.

Je trottine jusqu'à eux lorsque je les aperçois au loin.

Oh salut Melia, ça va ? Me salue Moctar.

Salut les garçons, ça va et vous ?

— Ça va, ça va, me répond-il. Oh merde, il jure quand on voit le bus s'arrêter à l'arrêt.

On court un peu pour ne pas le louper et on pénètre à l'intérieur. Moctar va saluer un de ses ami et s'assoit à côté de lui, nous laissant seuls debout. Le batard, y'a plus de place en plus.

Euh, commence Mathieu, un peu gêné, désolé pour hier, j'avais complètement zappé que j'avais une colle.

— T'inquiètes, le lui souris, c'est pas très grave, je suis rentrée avec Moctar. Il hoche la tête. Mais du coup il s'est passé quoi ? J'ai entendu votre discussion tout à l'heure.

— Oh, trois fois rien. C'est encore ce connard de Bastien qui m'a fait chier. En gros...

Un groupe de filles, des petasses vu comment elles rigolent, n'a pas fait attention et l'une d'elles m'a bousculer contre Mathieu, le coupant dans son récit au passage.

Oh, faites gaffe, merde ! S'énerve Mathieu.

Celle qui m'a poussée se retourne vers moi.

Merde, pardon, je t'avais pas vu, s'excuse-t-elle.

T'inquiètes, c'est rien, je la rassure.

Elle me sourit en retour et se retourne vers ses copines. C'est à ce seul moment que je me rends compte de ma proximité avec Mathieu. Je me décolle de lui en sentant mes joues rosir et attrape le poteau pour ne plus lui tomber dessus.

Fais gaffe, c'est les pestes dont je t'avais parlé, me confie-t-il à voix basse, ne montrant aucune trace de gêne de notre contact. Elles ont l'air sympas comme ça, mais en fait c'est les pires hypocrites qui peuvent exister sur Terre.

Je les regarde rigoler entre elles, et c'est vrai que c'est pile le genre de groupe de fille un peu pestes mais « populaires » quand même. Elles sont toutes hyper jolies et mignonnes, et elles s'habillent vachement bien.

Le bus s'arrête devant le collège et tout le monde descend. Mathieu pousse un peu Moctar, une fois descendu.

Sale batard, dit-il en rigolant, tu nous a laissés debout comme des clodos.

Son ami rigole à son tour. J'allais pour les rejoindre mais la fille de tout à l'heure marche à côté de moi.

T'es nouvelle, c'est ça ? Elle me demande.

Oui, j'ai emménager ce weekend.

— Ah ok, trop bien. T'es dans ma classe nan ? En 3ème 7.

— Oui, je t'ai vu hier je crois. Tu t'appelles comment ?

— Juliette, et toi ?

— Melia.

𝑮𝒓𝒂𝒏𝒅𝒔 𝒆𝒏𝒇𝒂𝒏𝒕𝒔 ~ 𝑷𝑳𝑲Où les histoires vivent. Découvrez maintenant