Chapitre 6

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Melia

Lundi 14 novembre 2011 ~ Clamart

Je finis d'appliquer du mascara sur mes cils et attrape mon sac pour filer en cours.

Bisous, à ce soir, je dis à ma mère.

À ce soir ma puce, passe une bonne journée.

J'ai à la fois la hâte d'aller en cours, à la fois la flemme. J'ai hâte parce que je vais revoir les garçons, et vu que j'ai pas pu les voir ce week-end, ils vont avoir pleins de trucs à me raconter. Et j'ai la flemme parce que... bah c'est les cours quoi.

Et aussi à cause des filles de la classe. Je ne peux déjà plus me les voir. Elles sont hautaines et méchantes, elles jugent tous ce qui bouge sans aucune légèreté.

Enfin bref, je vais pas partir de mauvaise humeur dès 8h, on va pas s'en sortir sinon. Je rejoins Mathieu et Moctar à l'arrêt de bus, et ils me saluent.

Weshhhh, dit Moctar, bien ou quoi ? Je lui souris et hoche la tête. C'était bien ton week-end ?

— Ouais, grave. Je suis allée sur Paname avec ma mère, je réponds. Et vous ?

— Trop cool, nous on a traîné au quartier.

Il me raconte un peu leur victoire au city, et quelques anecdotes. Je remarque que Mathieu est un peu silencieux, il ne raconte rien du week-end. Mais je n'y prête pas plus attention, avec Moctar qui cri à côté, c'est pas facile de se concentrer sur autre chose que lui.

Le bus arrive enfin, et nous dépose devant le collège. Moctar file en cours de sport, et nous, en français.

Ça va ? Je demande à Polak, quand nous rejoignons le rang.

Il tourne la tête.

Oui, il sourit finalement, t'inquiètes.

Je n'ai pas le temps de répliquer que la prof nous fait rentrer dans la salle en hurlant le silence. C'est tous des hystériques dans ce collège, c'est fou.

*****

C'est lorsque la sonnerie retentit que nous sommes enfin libres.

Notez bien, cri la prof pour se faire entendre, malgré tout le boucan que font les élèves pour ranger leurs affaires, apprenez la leçon et faites les exercices 4 et 5 page 39. Et pas d'oubli, sinon c'est un mot dans le carnet. Et...

Je n'entends pas la fin de sa phrase, puisqu'on est déjà sortis de la salle pour rejoindre les gars aux bancs.

Coucouuu, je lance joyeusement aux personnes déjà présentes.

Salut p'tite tête, me répond Hugo, ça va ?

— Super et vous, je m'assois à côté de lui.

Tranquille hein.

Adrien, le dernier (comme d'habitude), arrive en râlant.

Mais quelle salope putain, il balance son sac par terre et s'assoit avec nous.

Qu'est-ce qu'il y a gros ? Demande Elie.

𝑮𝒓𝒂𝒏𝒅𝒔 𝒆𝒏𝒇𝒂𝒏𝒕𝒔 ~ 𝑷𝑳𝑲Où les histoires vivent. Découvrez maintenant