Chapitre 27

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Melia

Jeudi 23 février 2012 ~ Clamart

On se dirige vers le Super U pour aller acheter nos sandwichs. On a trois heures de trou ce midi, alors Mathieu a proposé qu'on aille s'acheter à manger au Super U et qu'on les mange au parc tout les deux.

Il a bien évidemment forcé pour que ce soit lui qui paye tout. "Tel un gentleman", selon lui. 

T'es trop lente la vie, il râle, viens on accélère.

Aujourd'hui il est surexcité, parce que ce soir il a l'opportunité de passer sur Skyrock pour faire un freestyle. Il m'avait annoncé ça au nouvel an, et on est enfin le jour J.

— Arrête, on a le temps, je ris en entrant dans le magasin à sa suite.

On se dirige vers le rayon des sandwichs et après ça on prend des chips. Je râle un peu pour l'aider à payer, même si la somme de tout ces produits de sous-marques est assez faible, mais il est catégorique sur le sujet.

— C'est moi qui paye, point.

Je lève les mains au ciel tandis qu'il pose tout sur le tapis roulant.

On ressort du Super U et la fraîcheur du mois de février me fait frissonner. Je fourre les mains dans les poches et mon nez dans mon écharpe en espérant m'acclimater assez rapidement.

Mathieu renfonce son bonnet sur ses oreilles et part en courant en direction du parc. Je rigole quand il cri que c'est pour se réchauffer. Il fait de la course sur place en attendant que je le rejoigne et ceci fait, il attrape ma main pour m'entraîner dans sa course.

On arrive au parc en cinq minutes et on se pose sur un banc, essoufflés.

— T'as vu ? Ça réchauffe, il dit en se laissant tomber sur le banc.

— J'vais surtout crever là, j'ironise en galérant à retrouver ma respiration.

Il éclate de rire.

— C'est parce que tu t'étouffes avec ton écharpe sale conne, je lui frappe l'épaule.

Je desserre ensuite un peu mon écharpe et l'abaisse pour laisser entrevoir le bas de mon visage, et donc ma bouche pour pouvoir respirer.

— Oula, remets, il fait genre il est dégouté. C'était mieux avant.

— Mais ! Je m'exclame.

Je commence à le frapper avec mon gant que je venait d'enlever pour déballer les sandwichs et il rit en feignant une douleur atroce.

— Non, non, pardon, il se tortille sur le banc pour m'échapper. T'es grave belle, Melia.

— J'préfère ouais, je me renfonce dans mon écharpe pour camoufler le rouge qui me monte aux joues.

Il ricane et ouvre le paquet de chips pour le mettre entre nous deux.

— Nie klamię, księzniczko.

— Arrête de parler polonais, il sourit. Je comprends rien à chaque fois.

— C'est le but, il rit.

T'assume pas ?

— Si, mais j'aime bien te faire chier.

Je souffle et croque dans mon sandwich. Il est trop chiant.

On continue à déguster en parlant de tout et de rien, riant aux éclats.

𝑮𝒓𝒂𝒏𝒅𝒔 𝒆𝒏𝒇𝒂𝒏𝒕𝒔 ~ 𝑷𝑳𝑲Où les histoires vivent. Découvrez maintenant