22⚔️Une histoire de confiance

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RIZAEL


Le lendemain matin, Rizael avait eu l'impression d'émerger d'un cauchemar.

Ses draps étaient trempés de sueur et il pensait même être malade... mais ce n'était que la dure vérité qu'il avait du mal à accepter.

Sa mère, en dépit de tout ce qu'elle avait fait de bon dans sa vie, n'était plus un modèle. Rizael comprenait que n'importe qui pourrait paniquer en voyant son premier démon, mais pas au point de tuer un adolescent.

Siryasius ne les avait pas menacés de mort. Il n'était qu'un messager à la peau rouge et aux yeux jaune luisant.

Pourtant, toutes les personnes garantissant leur belle vie à Lae'Thys étaient des meurtriers. Sa mère, sans pitié, avec l'excuse de protéger son fils. Lui.

Il avait compris pourquoi Siryasius le détestait tant, outre toutes leurs différences.

En le regardant lui et sa boucle d'oreille, il revoyait la mort. La douleur. L'odeur de la fosse.

Personne n'avait à vivre cela. Pas même son pire ennemi.

Mais comme l'avait dit le cambion, après leur discussion et en le renvoyant de ses appartements, « n'importe qui peut avoir un passé chaotique et choisir d'en faire ce qu'il veut ».

Siryasius avait décidé de suivre la voie la plus sanglante.

Lorsque des coups résonnèrent à la porte de sa chambre, Rizael fut saisi d'une vive excitation, qui redescendit aussi vite lorsque la porte s'ouvrit en révélant Amalia et sa chevelure rousse élégamment tressée.

Elle bondit sur son lit, vibrante d'enthousiasme :

— C'est le jour des sous-sous ! Les sous ! Qu'est-ce que tu vas faire avec tes sous, Renard ?

— Les sous ?

— C'est le jour de paie.

Son regard se leva vers Thalion, qui brandissait une bourse vraisemblablement remplie de pièces d'or.

— On est employé de Siryasius, tu te souviens ?

— Ah oui... Et que vas-tu faire de toute cette oseille ?

— Je vais commander des merveilles à Damnation et Supplice. On fait tous ça.

— Et moi je vais commander à Thalion une jolie robe ! s'écria Amalia, débordante de joie.

— Elle insiste pour me payer, rajouta le tailleur avant de lancer la bourse sur le lit de Rizael. Tiens, c'est pour toi. De la part du maitre.

Rizael examina la bourse avec méfiance.

— Ça doit être une erreur. Je ne suis pas un employé mais un captif. Nous le sommes tous, n'est-ce pas ? Si tu étais libre, resterais-tu ici ?

— La vie n'est pas désagréable ici.

VraskeliaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant