1⚔️Vengeance & blasphème

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SIRYASIUS

20 ans plus tard



Assis au sommet de son trône de fortune, façonné à partir des cadavres de ses ennemis vaincus, il se délectait de cette victoire.

Lui, Siryasius, rejeton de Disyasius le roi du Deuxième Cercle de l'Enfer, avait étendu son ombre sur la ville d'Etherna.

La joie sauvage qui l'animait était comparable à celle qu'il avait ressentie en déchiquetant le corps de sa belle-mère devant toute la cour infernale, une vengeance exquise pour des années de mépris et d'insultes.

Ses derniers mots, « Bâtard de cambion ! », avaient été noyés dans le rire cruel que Siryasius avait laissé échapper, un rire qui s'était mêlé aux craquements sinistres de ses os se brisant sous ses mains.

Devant lui, s'alignaient ses généraux, fléchissant le genou en signe de soumission.

Depuis des années, il marquait les esprits, traçant un chemin de conquêtes bien avant le déclenchement de cette guerre pour la Surface et les Cieux.

Il leva ses yeux vers le ciel obscurci par des nuages d'encre, savourant les cris de désespoir s'échappant de la ville conquise.

— Ça me rappelle la maison, commenta Tumiel, son visage et ses écailles de dragon encore maculés de sang.

Fel, manipulant sa faux rouillée avec une aisance morbide, ajouta :

— Ça me démange, mon Seigneur.

— Damnation, murmura Siryasius.

— Oui mon Seigneur ? répondit son diablotin personnel en volant jusqu'à lui.

— Combien de temps pour purger complètement la ville volante de ses habitants ?

— Vos troupes sont presque au bout de leur tâche dans la ville basse, mon Seigneur. La cité volante devrait être entièrement sous notre contrôle d'ici l'aube.

— Alors, répandez la terreur à votre guise. Mais souvenez-vous de ma consigne : épargnez quelques otages. Ils seront précieux lorsque les héros de la résistance tenteront de nous défier. Surtout les femmes et les enfants. Ça les touche particulièrement.

Ses lieutenants, le visage illuminé par une joie féroce, se dispersèrent alors, prêts à s'adonner à leurs sombres célébrations dans les rues de la ville autrefois lumineuse et prospère.

Tous sauf une.

Beatrix, sa succube, conseillère de l'ombre et arme séduisante, restait près de lui. Ses mèches noires, cachant partiellement ses cornes, glissaient entre ses doigts aux longs ongles noirs, un contraste frappant avec sa peau d'un blanc laiteux. Sa silhouette était à peine voilée par une armure fine, composée de fils de métal et de bijoux dorés, des trophées récupérés sur les cadavres de leurs ennemis.

VraskeliaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant