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SIRYASIUS


Immergé dans le parfum captivant de l'encens qui flottait dans l'air, Siryasius se laissait bercer par la douce mélodie du silence. Assis confortablement, il penchait la tête sur un livre posé sur ses genoux, la délicate odeur des pages vieillies accompagnant sa lecture.

Sa bibliothèque était l'un des rares endroits où il exigeait une solitude absolue, un espace où il pouvait se permettre un moment d'évasion loin des obligations de son règne.

Autour de lui, les étagères croulaient sous le poids de volumes et de manuscrits, des trésors de connaissances amassés au fil de ses conquêtes.

Depuis cette pièce, l'embrasure d'une grande fenêtre ouverte lui offrait une vue imprenable sur le paysage qui s'étalait autour sa demeure.

Au-delà de la vaste étendue de sable doré s'affichait l'océan véritable. Son immensité bleue scintillait sous les premiers rayons de l'aube.

Chaque matin, Siryasius se délectait de la sensation de l'embrun marin qui s'infiltrait jusqu'à lui, portant avec lui l'odeur saline et les murmures des vagues lointaines.

Ces frissons de plaisir matinal lui rappelaient qu'il ne regrettait en rien son départ des Enfers. Là, dans le monde des mortels, il avait trouvé une liberté d'une autre nature qu'il n'échangerait pour rien au monde.

Pas même pour la couronne de son père.

En pensant à ce dernier, Siryasius referma d'un coup sec l'ouvrage. Sa tranquillité avait été perdue par la simple image de son paternel et de la cour du Deuxième Cercle, un endroit qu'il méprisait.

Vêtu de façon désinvolte, sa chemise négligemment ouverte sur son torse et partiellement sortie de son pantalon de toile brun, Siryasius délaissa l'intimité de sa bibliothèque et les appartements supérieurs de sa demeure pour descendre jusqu'à l'étage réservé aux « invités ».

Dans cet espace où le confort et l'opulence régnaient en maîtres, il savait pouvoir toujours trouver l'un de ses fidèles généraux savourant le calme, les plaisirs matériels et un repas délicat.

Ce jour-là, c'était Oliver Offarios qui se délectait de cette hospitalité.

L'occultiste humain à la peau d'ébène se prélassait, un diablotin domestique s'employant à masser ses pieds tandis qu'il se plongeait dans la lecture d'un grimoire tout en croquant dans une pomme verte.

— Ne te lève surtout pas, lança Siryasius d'un ton détaché en pénétrant dans la pièce.

À la reconnaissante de sa voix, Oliver réagit immédiatement, écartant d'un geste brusque le diablotin pour se prosterner en guise de respect.

— Je te salue, prince.

Cette appellation fit tiquer Siryasius, qui avança vers l'occultiste en conservant un regard froid et distant.

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