Siryasius, un cambion impitoyable des Enfers, mène une conquête sanglante sur les royaumes terrestres depuis cinq ans. Sa route de destruction l'oppose à Rizael, un demi-elfe et « l'espoir » de la résistance, qui est finalement capturé et réduit à l...
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RIZAEL
Moon lui avait toujours dit qu'il cherchait les embrouilles là où il n'y avait pas lieu d'être. Que pour un demi-elfe élevé dans la forêt, Rizael avait un tempérament de feu.
Ce dernier avait souvent justifié son attitude par ses expériences et son désir de se battre pour la résistance. Qu'il alimentait le conflit pour écrire et chanter de belles chansons inspirées.
Un artiste passionné.
La réalité était qu'il avait toujours été ainsi.
Rizael Silverleaf était venimeux, c'est ce qu'il vint à penser, les bras tendus dans l'atelier de Thalion en train de finir ses retouches sur sa tenue.
Renvoyez par Supplice car le « maitre » n'avait pas besoin de lui comme la veille, il se sentit coupable.
Coupable d'avoir causé la mort d'innocents à cause de son audace.
Coupable d'avoir été naïf en tentant le coup en blessant Siryasius tout en se disant que le cambion, s'il avait bien du sang humain, pourrait mourir avec une dague en plein cœur.
Mais en apprenant que Siryasius ne voulait plus le voir parce qu'il l'ennuyait, il se sentait coupable d'avoir trop parlé.
Son but était de rentrer dans les bonnes grâces de son ennemi pour mieux s'échapper et permettre sa déchéance avec ses camarades.
Pourtant, même si on le laissait tranquille depuis, il sentait qu'il s'était éloigné de celui dont il désirait ardemment la mort.
Il devait y remédier, même si ça lui faisait mal de faire tant d'effort pour manipuler quelqu'un.
— Et voilà ! s'exclama Thalion, fier de son résultat. Alors ? Te sens-tu à la fois à l'aise et beau ?
Après s'être dévisagé dans le miroir, Rizael laissa échapper un léger souffle admiratif.
Sa nouvelle tenue était un ensemble raffiné. La veste était d'un bleu clair éclatant, vibrant comme ses propres yeux. Le pantalon, dans une nuance de gris foncé, créait un contraste subtil mais élégant avec la veste. La chemise, d'un blanc pur, apportait une touche de luminosité à l'ensemble. Des touches d'argent étincelant, minutieusement brodées le long des contours de la veste et du pantalon, ajoutaient une note de brillance.
Rizael ressentait une montée d'assurance et d'élégance alors qu'il contemplait sa nouvelle tenue dans le miroir. Il avait l'impression de retrouver de la prestance et de s'éloigner de cette image dégradante d'« animal » ou de « jouet » que certains s'amusaient à lui attribuer depuis son arrivée, dans le but de l'humilier.
« Ne manque que ma rapière » pensa-t-il lorsqu'il remarqua une immense veste noire accrochée sur un cintre en bois. Des fils rouges étaient encore en train d'être cousus sur le tissu, dégageant une infime aura magique.