Siryasius, un cambion impitoyable des Enfers, mène une conquête sanglante sur les royaumes terrestres depuis cinq ans. Sa route de destruction l'oppose à Rizael, un demi-elfe et « l'espoir » de la résistance, qui est finalement capturé et réduit à l...
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SIRYASIUS
Dans le calme du matin, Siryasius s'attendait à trouver un Rizael perturbé, peut-être même hanté par les récents événements.
Il imaginait le demi-elfe pris de remords ou de confusion face à ce qui s'était passé entre eux, leur nuit partagée étant loin de ce qu'il considérait habituellement comme la norme.
— Bonjour.
Pourtant, il n'en fut rien.
Rizael semblait maître de ses émotions, à un point que ce fut le cambion qui en fut décontenancé.
Le retrouver occupé à préparer sa tisane dans la modeste cuisine du deuxième étage ne fit qu'ajouter à la surprise de Siryasius.
— Tu as l'air de bonne humeur petit Siry, remarqua Calamité en train de couper les herbes médicinales.
— Je me sens d'humeur à conquérir un nouveau royaume, rétorqua Siryasius, entrant dans le jeu de la légèreté pour masquer son trouble.
— Et moi, d'humeur à contrecarrer tes plans, riposta Rizael sans tarder. Ne pense pas que je sois sans défense simplement parce que je suis désarmé. Je pourrais très bien me servir de ceci.
— Des baguettes de cuisine ? Oh ! J'aimerais bien voir où tu pourrais me les mettre.
— J'ai beaucoup d'imagination.
— Personne ne va tuer personne aujourd'hui, intervint Calamité. Rizael a accepté tôt ce matin de déménager sa chambre à l'autre bout de cet étage.
— Pardon ?
— Comme tu m'as missionné pour le cas d'Offarios, j'ai pensé qu'il serait judicieux que Rizael soit là pour t'aider et veiller sur toi pendant mon absence.
— Je suis parfaitement capable de prendre soin de moi, protesta Siryasius. Je sais cuisiner, même si c'est de manière approximative, et bien d'autres choses encore.
— Mais tu es le fils d'un roi.
— Un bâtard, corrigea Siryasius.
— Néanmoins, de sang royal.
— Tu te méfies de tout le monde et tu acceptes que mon ennemi de toujours s'occupe de moi ? Est-ce que l'âge t'aurait fait perdre la tête ? Ou le manque de soufre ?
— J'ai accordé une part de ma confiance à Rizael.
Les mots de Calamité interrompirent brusquement Rizael dans sa préparation, visiblement troublé par les mots du diablotin.
Quant à Siryasius, il était perplexe.
Pour lui, la confiance de Calamité, qui l'avait pratiquement élevé, était d'une valeur inestimable, accordée à très peu.