L'arrestation

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Le soleil déclinant projette une lumière dorée à travers les vitraux de la grande salle du trône. Le roi est assis sur son trône majestueux, ses doigts ornés de bagues en pierre précieuses tapotant l'accoudoir sculpté. Takoru est à sa droite, il reste silencieux. Devant lui, Yuan se tient droit et impassible.

— Daigo, commence le roi d'une voix grave mais calme, j’ai reçu des nouvelles inquiétantes des frontières de l'Ouest. Nos défenses ne sont pas à la hauteur de ce que j'attendais. Les navires chinois semblent nous entourer.

Le visage neutre, Yuan incline légèrement la tête avant de répondre :

— Majesté, je suis personnellement allé inspecter les lieux. Chaque homme est prêt à défendre le royaume. Si quelque chose vous échappe, je vous prie de m’en informer afin que je puisse rectifier la situation.

Le roi le fixe intensément, ses yeux sondant l’âme de l’homme qui lui fait face, avant de lancer un bref regard dans la direction de Takoru.

— Depuis ton arrivée, tu as toujours été mon homme de confiance et le plus puissant, Daigo, dit-il lentement, et c’est précisément pour cela que je trouve tout cela si troublant.

Yuan, habitué à ces conversations où le roi exprime ses doutes et ses inquiétudes à propos des Qin pour finalement le rassurer de sa confiance, esquisse un léger sourire, espérant dissiper cette tension soudaine.

— Majesté, je suis à votre service depuis des mois. Je termine toujours mes missions avec succès.

— Au fait, as-tu réfléchi pour le mariage ? En es-tu convaincu ?

— Je vous en ferai part lorsque j'aurais sagement réfléchi.

Izuchi se lève lentement de son trône. Il descend les quelques marches, s'approchant de son capitaine jusqu'à se tenir juste en face de lui, si proche que Yuan peut sentir son souffle chaud. Il aimerait qu'il recule, n'appréciant pas cette proximité, mais il ne montre rien.

— Tu termines donc toujours tes missions avec succès… reprend le roi. Mais que dire de la lettre que tu as envoyé en Chine ? Rassure-toi, la lettre a été perdu dans la mer.

Yuan sent son cœur rater un battement, mais son visage reste impassible. Il a appris à maîtriser ses émotions au fil des ans et des missions données.

— Majesté, c'était pour le bien du royaume. Nous devons maintenir des relations diplomatiques avec nos voisins pour éviter des conflits inutiles.

Izuchi esquisse un sourire, mais c’est un sourire sans chaleur, glacial.

— Pour le bien du royaume… oui, c’est ce que tu dis. Mais, ce que tu oublies de mentionner, c’est que tu n'es pas mon homme. Alors le Japon t'a plu, Yuan Wai ?

Yuan recule d’un pas par réflexe : il est donc au courant de tout le plan. Il ouvre la bouche pour protester, mais Izuchi reprend aussitôt.

— Inutile de nier. Je sais tout, Yuan. Comme quoi, ça sert de payer des Grecs.

Yuan hausse un sourcil, n'identifiant pas ces « Grecs » qu'il mentionne.

— Kiyo et Dina sont également dans toute cette histoire, vous m'avez enlevé Sol Hina, et ça ne restera pas sans punition.

Il était une fois, les QinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant