Il était une fois, les Qin

Défense de Beijing

Kiang et Jinying, assis sur un banc sous un grand arbre, discutent joyeusement. Kiang a pu trouver du temps pour passer quelques instants aux côtés de Jinying, se faisant pardonner pour l'incident de l'autre jour. Leurs rires s'élèvent dans l'air, attirant l'attention des passants.

Ils sont assis si proches l'un de l'autre que leurs épaules se frôlent presque, et parfois, dans un geste spontané, l'un pose une main légère sur le bras de l'autre, prouvant l'affection qu'ils ressentent.

Les gens qui passent par là ne peuvent pas s'empêcher de les observer avec curiosité, parfois même avec un sourire discret. Pour eux, il ne fait aucun doute que Kiang et Jinying sont fiancés.

Certains passants échangent des regards, murmurant entre eux que ces deux-là doivent sûrement être mariés, ou follement amoureux l'un de l'autre (même si Jinying essaye de garder ça secret). Leur proximité laisse peu de place au doute.

— Je ne veux pas que l'empereur te punisse pour être avec moi plutôt que sur le champ d'entraînement.

— Ne t'inquiètes pas pour ça, j'ai donné deux jours de repos aux soldats.

— Ça me rassure.

— D'ailleurs, j'aimerais sincèrement m'excuser pour l'autre jour. J'aurais dû t'écouter jusqu'au bout plutôt que d'accepter directement le défi de Thalia.

— Je te pardonne, ne t'inquiètes pas. C'est du passé, j'ai déjà oublié.

Au même moment, un soldat court dans la direction de Kiang, s'incline par respect devant son supérieur et haletant, il annonce :

— Mon général, les Vostrans arrivent !

— Quoi ?! s’écrie Kiang en se levant du banc immédiatement. Préparez toutes les unités, fermez toutes les portes, et prévenez la famille impériale.

Il se retourne aussitôt vers Jinying qui s'est également levée, avant de lui faire un signe de tête.

— Suis-moi, dit-il.

La panique s'est emparée de la ville à l'instant où le cri des Vostrans se fait entendre. Les rues sont désormais désertées. Les gens courent dans toutes les directions, se précipitant vers leurs maisons pour se mettre à l'abri, tandis que les soldats ferment précipitamment chaque issue, érigeant des barricades.

Jinying dégaine son épée d'un geste fluide. Sans un mot, elle suit Kiang. Ensemble, ils se dirigent vers l'entrée principale de la ville où les monstres attaquent.

Pendant ce temps, au palais, l'agitation règne également après qu'un soldat essoufflé leur ait annoncé la nouvelle.

— On y va ! ordonne Denghua en se levant de son trône.

— Papa, tu devrais rester ici, propose Titan.

— Effectivement, on ne voudrait pas que vous rendiez votre âme suite à une crise cardiaque, ajoute Kayra qui se prend aussitôt un coup de coude violent dans la côte par Heian Kyo.

— Boucle-la ! ordonne Heian.

— Sérieusement, majesté, reprend Ay Lin, vous devriez rester en sécurité ici, on ne sait jamais.

— C'est ma capitale qui se fait attaquer, je suis obligé de participer à ce combat ! rétorque Denghua.

— Majesté, Sol Hina et Yuan sont encore au Japon et la situation dans laquelle nous sommes est critique. On ne peut pas risquer de vous perdre maintenant ou qu'un malheur vous arrive, assure Huo.

Denghua soupire en les dévisageant.

— Nous sommes assez nombreux pour les contrer, ajoute Dali Shen, ça va aller.