Quelques heures plus tard dans la cellule, Yuan et Dina gardent le silence, réfléchissant à la situation dans laquelle ils sont de leur côté. La respiration de Yuan est plus forte et rauque dûe aux différentes formes de torture qu'il a subies avant.
De nombreuses questions tournent dans la tête de Dina ; elle aimerait demander beaucoup de choses à Yuan mais hésite quelques instants, craignant qu'il refuse de répondre.
— Je peux te poser quelques questions ? demande alors Dina. Je pense qu'on va y rester encore quelques heures, autant discuter un peu.
— Je t'écoute, souffle-t-il à voix basse.
— Tes parents sont-ils encore en vie ?
— Non. Ça fait sept ans.
— Tu as des frères et des sœurs ?
— Je suis fils unique.
— Tu as dit que tu avais une famille, qui sont-ils dans ce cas ?
— La famille impériale.
— Tu as beaucoup de chances d'être aimé par toutes ces personnes, tu le sais ?
— J'en suis reconnaissant, oui.
— Moi, je suis seule. On a beau partager le même sang avec le roi, il ne me calcule presque jamais. Mon père ne m'aimait pas plus que ça, et ma mère... c'est une longue histoire.
— Donc si tu me collais autant, c'est parce que tu voulais de la compagnie ?
— Oui, parce que tu es un homme sincère.
— Es-tu vraiment amoureuse de moi ? Ou est-ce que tu cherches simplement quelqu'un à qui te confier ?
— Je suis vraiment amoureuse.
— Es-tu consciente que ça ne fonctionnera pas ?
— Tu ne ressens réellement rien pour moi ?
— Dina, soupire Yuan, je suis déjà marié.
Elle reste silencieuse pendant de longues secondes, prenant cette nouvelle comme un coup de couteau dans le cœur.
— Pourquoi tu ne me l'as pas dit dès le départ ?
— Qu'est-ce que ça aurait changé ?
— Je n'aurais rien tenté. Je ne touche pas aux hommes mariés, je ne brise aucun couple, et surtout, je respecte la propriété de chaque femme, quelle que soit son origine.
— Tu m'impressionnes, Dina.
— N'empêche, elle a beaucoup de chances de t'avoir comme mari. Comment s'appelle-t-elle ?
— Shan.
— Joli prénom.
— Aussi joli que son merveilleux sourire, sourit-il.
— Elle te manque beaucoup visiblement, dit-elle avec une pointe de déception.
— Bien sûr.
— J'aurais bien aimé la rencontrer.
— Si on sort d'ici en un seul morceau, tu viendras avec moi et Sol Hina en Chine, pour assurer ta sécurité. Vois ça comme un remerciement pour ton aide.
— Je préfère que tu partes au plus vite avec Sol Hina, sans moi.
— Pourquoi ?
— Parce que je veux que ce cauchemar se termine au plus vite pour Sol Hina et pour toi : rentrez chez vous et ne vous souciez pas de moi.
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Il était une fois, les Qin
FantasiC'est l'histoire d'une grande famille impériale chinoise, la famille Qin, souveraine de tout le territoire chinois confrontée à des difficultés de diverses natures... Mais rien de plus fort que la force familiale et la sincérité de l'amour pour sur...