Torture, poison et antidote

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Feng Yao se dresse devant eux, un sourire aux lèvres, balançant nonchalamment son arc sur le côté. En quelques instants, plusieurs Khox surgissent pour les encercler. Heian fronce les sourcils, tirant Evsun plus près de lui malgré le fait qu'elle soit armée.

Feng Yao fait un signe de tête à l'un des Khox, lui ordonnant d'attaquer, se précipitant vers eux rapidement. Evsun reste silencieuse, ses yeux rivés sur les monstres. Heian, en un mouvement protecteur, pousse légèrement Evsun en arrière pour la mettre hors de danger même s'il sait qu'elle pourrait se battre, puis, dans un geste précis, il décapite le Khox. Le corps sans vie s'effondre sur le sol.

Voyant son monstre vaincu en un seul coup, Feng Yao perd son sourire et, d'un geste autoritaire, ordonne à tous les Khox de l'attaquer en même temps.

Heian fait face à cette nouvelle vague de monstres. Ses mouvements sont fluides et remplis de puissance, chaque coup fauchant les Khox avec efficacité. Le combat devient important et dangereux, mais Evsun, respectant l'ordre de son mari, reste à l'écart, inquiète.

Profitant de cette distraction, Feng Yao se glisse discrètement derrière Evsun et, subitement, lui saisit brusquement le bras. Avant qu'elle ne puisse réagir, il dégaine son épée et la place sous sa gorge. Evsun, le regard fixe, ne prononce pas un mot, gardant son calme malgré la menace. Feng Yao sourit à nouveau, savourant sa victoire, puis se tourne vers Heian, qui commence à se fatiguer après avoir affronté les Khox.

Juste au moment où Heian allait abattre son épée sur le plus imposant des Khox, la voix de Feng Yao le stoppe net. Heian se retourne, son regard se posant sur Evsun. Feng Yao tient toujours sa femme, l'épée prête à lui trancher la gorge, son sourire cruel collé au visage.

— Si tu me prives de mon soldat, je te prive de ta bien-aimée.

Heian serre ses dents en observant Evsun, calme malgré la situation. Il baisse son arme désespérément. Les Khox blessés se relèvent avec facilité et viennent l'encercler de nouveau.

— Abandonne toutes tes armes ! ordonne Feng Yao.

— Ça risque d'être très long, lâche Heian.

— Fais ce que je te dis ! grogne Feng Yao. Et si jamais j'en trouve d'autres sur toi, je tue Evsun sans pitié ! Fais en fonction.

Heian se tient droit devant lui ; la vie d'Evsun est en jeu, donc il va obéir. Avec un sourire, il s'exécute (sans lui tenir tête pour une fois). Il commence par laisser son épée sur le sol rocheux avec fracas. Puis, il sort une dague de sa botte droite.

— Juste au cas où, dit-il avec un clin d'œil, en la posant délicatement à côté de l'épée.

Il plie ensuite légèrement le genou et, de l'intérieur de sa botte gauche, extirpe une autre dague, encore plus petite.

— On ne sait jamais, ajoute-t-il.

De sa ceinture, il décroche une série de poignards, les jetant un par un sur le tas avec précision. Puis, il écarte les pans de son vêtement en cuir pour révéler une bandoulière remplie de fines lames tranchantes.

— Bon... soupire Feng Yao en baissant inconsciemment l'arme de la gorge d'Evsun sans pour autant l'abandonner totalement.

Fouillant dans ses poches intérieures, il sort une poignée d'embouts de flèches. Feng Yao, ennuyé, le regarde avec un mélange d'énervement et d'exaspération. Mais Heian continue. Il retire un bracelet en argent dissimulé dans le manche de son vêtement qui, à première vue, semble basique et banal, mais qui se transforme en fait en une chaîne cloutée.

Pour couronner le tout et en finir, il dégage lentement une petite arbalète compacte de son dos, soigneusement dissimulée sous le cuir de son vêtement lui servant principalement à chasser de petits oiseaux.

Il était une fois, les QinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant