Une vérité dure à entendre

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Deux jours sont passés depuis la punition sanglante d'Evsun.

C'était une soirée tranquille, lorsque Evsun et Heian, mains entrelacées, avaient décidé de parler à Ay Lin de leur amour. Elle avait préparé du thé et des petits gâteaux pour accueillir Evsun parmi eux, une tradition chez Ay Lin.

Entendant l'aveu de son neveu, Ay Lin a soupiré en pensant à la réaction de l'empereur et de l'impératrice. Elle les prit dans ses bras, un bras autour de chacun, étant heureuse pour les deux malgré tout.

Sous la lueur douce des rayons du soleil, les rues de Hong Kong sont de nouveau empreintes de joie et de bonne humeur. Evsun et Ay Lin marchent lentement parmi les les marchandises.

Evsun, les mains jointes devant elle, jette un regard inquiet à Ay Lin.

— Je voudrais m'excuser pour ce qu'il s'est passé.

— Ne sois pas triste, tout le monde fait des erreurs. L'importance est de ne pas recommencer.

— Merci de m'avoir acceptée telle que je suis, malgré mon côté Xiamen.

— C'est parce que tu n'as rien à voir avec les Xiamen. Tu as un grand cœur pur, et c'est ce que Heian aime en toi.

Evsun rougit aussitôt, tête baissée.

— D'ailleurs, où est-il ?

— Aucune idée. Ça lui arrive de partir sans prévenir personne, c'est l'une de ses spécialités.

— Je vois.

Ay Lin, connue par la sagesse et l'analyse précise des personnes, tourne ses yeux vers Evsun.

— Tu n'as pas l'air convaincue, qu'est-ce qui te tracasse ?

— Tu crois que je pourrais être à la hauteur de Heian ? Je veux dire, être une bonne épouse. Je ne veux pas qu'il aille voir ailleurs, tu comprends ? C'est ce qui m'inquiète.

— Evsun, rit Ay Lin, Heian a une manière bien spéciale de te regarder, je n'ai jamais vu ses yeux briller de cette manière auparavant malgré les nombreuses femmes qui ont tenté de le séduire.

— Ça me rassure un peu.

Evsun s'arrête un instant, regardant les nuages gris se dissiper lentement dans le ciel.

— J'aimerais te demander quelque chose.

— Je t'écoute, répond Ay Lin.

— C'est à propos du massacre de Shanghaï il y a quelques années...

Le grand gong retentit une fois, ce qui capture l'attention de tous les habitants, dont Ay Lin et Evsun.

— C’est sûrement mon père… soupire Evsun.

— Quelle surprise ! marmonne Ay Lin, absolument pas étonnée.

Une troupe de soldats en armure ouvre la marche, leurs pas résonnant sur les pavés.

Dunhai chevauche un grand cheval noir et blanc, sa silhouette est imposante et son regard est dur. Derrière lui, les autres membres de la famille Xiamen, et une file de cavaliers avancent en même temps.

En traversant les portes massives de l'entrée de la ville, Dunhai scrute l'environnement avec une expression de mépris et de méfiance. Les gardes du palais de Hong Kong, en alerte maximale, se préparent à une éventuelle défense.

Evsun, surprise par l'arrivée de son père, observe discrètement son approche. Son cœur bat fort, un mélange de peur et de honte la submergent. Elle sait que l'arrivée de son père ne présage rien de bon, surtout après les événements récents.

Il était une fois, les QinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant