Maudit

Poudlard

La fin de l'été approchait, marquant le début d'une nouvelle vie pour Kieran et Faelan. Le jour tant attendu était enfin arrivé : celui où ils allaient prendre le Poudlard Express pour rejoindre l'école de sorcellerie. Faelan, malgré ses années passées à Poudlard, ressentait un étrange mélange d'excitation et de nervosité à l'idée de ce départ. Mais pour Kieran, tout était nouveau, effrayant, mais aussi plein de promesses.

Ce matin-là, la maison de Minerva McGonagall était empreinte d'une effervescence inhabituelle. Dumbledore s'était assurés que tout était prêt pour le voyage, tandis que la directrice de Gryffondor vérifiait une dernière fois les bagages des deux garçons.

« Madame... je vous assure que je n'ai rien oublié, » dit Faelan avec un petit rictus. « Vous êtes pire que ma mère. »

« Je n'ose imaginer... » murmura McGonagall. « J'espère que cette année, avec votre frère, vous irez moins vagabonder, je ne sais où pendant des jours »

« Heu... Oui, professeur, » marmonna Faelan les joues rouges.

Kieran se tenait dans un coin de la pièce, le bandeau noir solidement noué sur ses yeux. Il sentait l'agitation autour de lui, les auras des autres se déplaçant rapidement. Faelan se pencha vers lui pour murmurer quelque chose à son oreille, un geste devenu instinctif, bien qu'il sache que Kieran ne pouvait entendre. Le jeune sorcier inclinait simplement la tête, montrant qu'il était prêt, même s'il ne comprenait pas toutes les subtilités de la situation.

« Kieran, Faelan, c'est l'heure, » dit McGonagall d'une voix douce mais ferme.

Ils quittèrent la maison et se dirigèrent vers la rue. À la surprise de Faelan, un taxi moldu les attendait, une vieille berline noire. Il resta un instant interdit, ses yeux se posant sur le véhicule avec une curiosité non dissimulée. Il n'avait pas l'habitude de ce genre de transport.

Kieran, quant à lui, ressentit la légère hésitation de son frère. Bien qu'il ne puisse comprendre la nature exacte du taxi, il perçut l'étonnement de Faelan, ce qui le rendit lui aussi curieux.

« Un taxi moldu, Professeur ? » demanda Faelan, un sourire amusé se dessinant sur ses lèvres.

McGonagall hocha la tête avec une expression légèrement amusée.

« Oui, Faelan. Nous devons être discrets, et parfois, les méthodes les plus simples sont les meilleures. Je vous conduit jusqu'à la barrière. »

Ils montèrent à bord du taxi. Kieran sentit immédiatement le changement d'environnement, la texture des sièges en cuir usé, l'odeur de l'intérieur du véhicule. Faelan s'installa à côté de lui, tandis que McGonagall prenait place à l'avant, indiquant au chauffeur de les conduire à King's Cross.

Le trajet se fit dans un silence relatif. Faelan observait les paysages de la campagne, puis somnola un peu, et se réveilla pour voir les rues de Londres défiler sous ses yeux, intrigué par la ville moldue qu'il n'avait que rarement eu l'occasion de visiter. À côté de lui, Kieran restait concentré sur les vibrations du taxi, essayant de comprendre les mouvements et les bruits du véhicule. Même s'il ne pouvait entendre, il ressentait chaque secousse, chaque arrêt, chaque virage avec une acuité étrange.

En arrivant à la gare de King's Cross, le bruit incessant des passants, des trains, et des annonces résonnait tout autour d'eux. Kieran, bien qu'il ne puisse entendre, ressentait les vibrations, les mouvements, la vie qui grouillait autour de lui. Il s'accrocha un peu plus fermement à la main de Faelan, un léger tremblement parcourant son corps. La magie de cet endroit, si différente de ce qu'il avait connu jusque-là, l'enveloppait d'une étrange manière. Il y avait quelques traces de magie mais lointaine. Un... chemin...