Chapitre 12 - Léon in Paris (Léon)

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Deux semaines plus tard – Début avril 2025

L'atterrissage à Paris-Charles de Gaule est rude. Lorsque le Stewart me tend mon petit déjeuner, et que le pilote annonce que nous sommes arrivés en France, il est encore deux heures du matin dans ma tête. Le décalage horaire est abominable.

— Mesdames et Messieurs, bienvenue à Paris. La température extérieure est actuellement de quinze degrés, Air-France vous remercie d'avoir choisi notre compagnie et...

Je n'écoute pas la fin de l'annonce et m'extirpe de mon siège. Le temps d'effectuer tous les contrôles passeports, il est presque neuf heures quand j'arrive à récupérer ma valise. Je suis ici pour deux semaines. Ensuite, je retournerai en Arizona le temps de boucler les derniers exam's, puis je reviendrai définitivement en France.

J'ai pris ma décision dans l'avion. Je pense que Bob l'a compris, même s'il ne l'a pas dit officiellement. La France me manque vraiment, ma famille aussi.

J'ai hâte de l'annoncer à Apolline.

J'irai chez mes parents la semaine prochaine. Là, je dois d'abord retrouver un gars, envoyé par la Fédération, censé m'accompagner au centre de Paris. Je profite de devoir parcourir plusieurs kilomètres dans Charles de Gaule (c'est un aéroport ou un labyrinthe ?), et rallume mon portable. Aussitôt, plusieurs messages affluent. Autour de moi, j'entends parler français. Ça me fait bizarre d'être dans son pays.

Plusieurs messages arrivent à la suite, les uns des autres.

Maman :

Tu as bien atterri ?

Oscar :

J'ai pris des places pour aller voir le RCT au stade toulousain quand tu viens.

Dupont a encore cartonné cette saison.

Je souris en lisant les messages de ma mère et de mon petit frère.

J'adore l'idée d'aller voir un match avec Oscar. En plus d'être super gentil, Dupont – le rugbyman - est extrêmes doué au rugby et il fait la fierté de Toulouse. J'adore cette équipe.

Je réponds rapidement à leur message, puis m'apprête à appeler l'agent en charge de mon transfert de l'aéroport à Paris quand j'entends une voix m'appeler.

— Léon !

Je me retourne.

Et mon cœur manque un battement.

Puis deux.

Puis trois.

— Apolline.

Elle n'était pas censée venir me chercher. Je devais prendre un taxi et me rendre directement à l'agence de publicité avec l'agent de la Fédération, avant d'aller chez eux le soir.

Mais soudain, elle est là. Si jolie avec ses cheveux relevés en une couronne de tresse, ses grands yeux océans, son petit pull rentré dans son pantalon.

Je lâche ma valise et me précipite vers elle.

En l'espace de quelques pas, je comble la distance me séparant de celle qui fait battre mon cœur et la prend dans mes bras.

Nos corps se cherchent, nos bouches s'appellent. Je finis par poser mes lèvres sur les siennes, respire son parfum, la rapproche de moi alors qu'elle se hisse sur la pointe des pieds.

— Tu m'as tellement manqué, chuchote-t-elle à mon oreille.

— Toi aussi. Mais tu es là.

— Oui, et je ne suis pas venue seule.

L'océan qui nous sépare : Léon Marchand et Apolline, la bénévoleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant