Chapitre 15 - Spot publicitaire (Léon)

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Le premier chapitre de ma fanfiction sur les frères Portal, deux nageurs paralympiques, est disponible. N'hésitez pas à aller jeter un coup d'oeil ! :)

Et sur ce, bonne lecture!       

*

  Lorsque je me réveille le lendemain, et que je descends avec Apolline pour prendre le petit déjeuner, j'ai l'impression que quelque chose à changer entre nous. Nous sommes toujours les mêmes, mais lorsque nos peaux se touchent, que nos mains s'effleurent, que nos lèvres se rencontrent, c'est comme s'ils parlaient un nouveau langage. On se connaît plus intimement que jamais, désormais.

Quand je m'assois à table, Tony est déjà là, un journal à la main. Il parcourt les tribunes de L'équipe, pendant qu'Apolline s'occupe de faire griller des tartines.

— Tu prends quoi le matin ? demande-t-elle.

— Un café ?

Elle dépose une tasse fumante devant moi, ainsi que du beurre, des yaourts, des fruits, des confitures, du pain. Ça sent bon. Ça change des Etats-Unis. Je suis tellement content d'être en France.

« On dirait un vieux couple », ne puis-je m'empêcher de penser.

— Tes frères ne sont pas là ? demandé-je en les cherchant des yeux.

— Jacks commence à 8h le lundi, et Marius doit dormir.

— Tu es prêt pour la rencontre de ce matin, Léon ? demande Tony.

Je hoche la tête. La veille, nous avons fait un jeu de société tous ensemble, après avoir mangé italien, et Tony a promis de m'accompagner pour ma rencontre avec l'agence publicitaire. Ils veulent que je participe à la nouvelle campagne de promotion pour un parfum, et vu que je ne suis pas très à l'aise, je suis soulagé qu'il vienne.

J'avale mes tartines de beurre, tout en regardant du coin de l'œil Apolline qui sirote son thé. Je me demande si son père sait ce que nous avons fait hier soir. Techniquement, il n'y a aucune raison qu'il le sache, sauf s'il va vérifier s'il manque des préservatifs (mon dieu, est ce qu'il serait capable de faire ?). La tête plongée sur mon café, je tente de repousser les images qui me viennent à l'esprit dans lesquelles Tony Estanguet me chasse de chez lui en criant : « Petit Pervers ! Qu'as-tu fait à ma fille ? J'espère qu'au moins tu comptes la demander en mariage ! ».

Mon cœur s'emballe.

Je chasse ces images cauchemardesques et termine mon café en me rappelant que c'est justement lui qui nous a conseillé de nous protéger. Il m'apprécie, il sait que dans un couple, les relations existent.

Tout cela me pousse d'ailleurs à m'interroger sur une chose : où est la mère d'Apolline ? J'ai vu des photos d'elle dans l'entrée, avec ses fils et sa fille, ou lors de son mariage avec Tony. Je n'ai jamais osé demander à ma copine, et comme elle n'en parle jamais...

Il faudra que je pense à l'interroger.

— Bon, on ne devrait pas tarder ! déclare Tony. Tu es attendu pour 10h. Apo, tu viens aussi ?

Ma petite amie confirme d'un hochement de tête. Nous remontons à l'étage pour nous changer, puis partons direction l'agence de pub. Lorsque nous arrivons, nous sommes accueillis dans une tour de plusieurs vingtaines d'étages. Après une remontée dans l'ascenseur qui nous arrache un sourire complice avec Apolline, et un raclement de gorge à Tony, les portes s'ouvrent sur une vaste salle remplie de photographes, de bureaux et autres personnes.

L'océan qui nous sépare : Léon Marchand et Apolline, la bénévoleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant