Chapitre quatorze

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RYDER.

Il est exactement dix-huit heures, montre en main. Je suis assis au comptoir d'un bar à l'ambiance feutrée, sirotant lentement un whisky pur. L'amertume et la complexité du goût me procurent un frisson de plaisir qui se répand dans tout mon corps. Il me reste encore quelques heures à tuer avant mon combat, et je sais déjà exactement comment je vais les occuper. Ce que Ryder veut, Ryder l'obtient, c'est une règle inviolable.
À mes côtés, une magnifique brune est littéralement accrochée à mon bras. Ses longs cheveux sombres tombent en cascades soyeuses sur ses épaules, et ses yeux brillent d'une lueur d'anticipation. Honnêtement, son prénom m'échappe déjà, mais son physique suffit à captiver mon intérêt.

- On y va, dis-je d'un ton ferme, faisant claquer le verre vide sur le comptoir après l'avoir vidé d'un seul coup.

La brune ne bronche pas, un sourire amusé joue sur ses lèvres, l'idée de me suivre semblant la ravir. Je comprends son enthousiasme : un homme assez sexy qui dégage un air de richesse et de pouvoir, elle pense probablement avoir tiré le gros lot. Pourtant, je suis toujours clair avec les femmes que je fréquente. Elles savent toutes que je ne les rappellerai jamais. Mais j'imagine qu'elles pensent pouvoir me changer, qu'elles feront la différence.
Heureusement pour moi, je possède un bien immobilier à quelques pas du bar. Le trajet est donc rapide et silencieux, chacun de nous absorbé par ses propres pensées. En arrivant, je claque la porte derrière nous et m'approche d'elle sans perdre une seconde. Je ne lui laisse même pas le temps d'engager la conversation avant de me rapprocher soudainement, ma main droite se refermant sur sa gorge avec une pression calculée. J'approche mon visage du sien, effleurant ses lèvres des miennes dans un geste plutôt lent.

- Qu'est-ce que tu veux, là maintenant tout de suite ? chuchoté-je, ma voix basse et rauque, l'excitation montant en moi.

Bien sûr que je savais ce qu'elle voulait, mais j'avais besoin de l'entendre, de sentir son désir croître sous mes doigts pour alimenter ma propre excitation.

- Toi... répond-elle simplement, sa voix à peine un souffle, manquant d'air sous la pression de ma main.

Je grogne, légèrement déçu par sa réponse. Sans perdre un instant, je plaque violemment mes lèvres contre les siennes, imprimant ma dominance dans ce baiser fougueux. Je mordille sa lèvre inférieure, exigeant l'accès à sa langue, et dès qu'elle s'ouvre à moi, j'approfondis le baiser avec une passion brute. Ma main glisse vers l'arrière de son crâne, empoignant ses cheveux avec une force incontrôlée. Elle gémit, un son qui résonne agréablement à mes oreilles, et je recule légèrement mon visage, restant cependant assez proche pour que mon souffle chaud se dépose sur ses lèvres tremblantes.

- Ce que tu veux, c'est que je te baise. Et crois-moi, tu vas jouir plus d'une fois.

Je vois ses joues devenir rouges à mes mots, une rougeur qui trahit une certaine timidité que je n'avais pas anticipée. Elle est plus coincée que je l'imaginais, mais cela ne fait qu'ajouter à l'excitation du moment. Je finis par me déshabiller rapidement, mes vêtements tombant en un tas désordonné sur le sol, et je fais de même pour elle, nos mains se déplaçant fébrilement alors que nous nous dirigeons vers le canapé. D'un geste brusque, je la pousse sur le canapé, son corps s'affalant sur les coussins moelleux.
Le sport est un bon exutoire, c'est vrai, mais le sexe est une thérapie au-dessus de tout. La passion et l'intensité du moment dissipent toute appréhension, et je m'en rends bien compte en voyant nos deux corps fatigués et tremblants d'émotions après plusieurs orgasmes, comme je lui avais promis.
Je prends un moment pour reprendre mon souffle, observant la lueur de satisfaction et d'épuisement dans ses yeux. Puis, je jette un coup d'œil à mon téléphone et remarque un SMS manqué de Tony, indiquant l'heure et l'adresse du rendez-vous. Heureusement, je ne suis pas encore en retard, mais il est temps de partir. Maintenant. Et elle aussi.
Je me redresse du canapé, en quête de mes vêtements éparpillés.

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