Chapitre vingt-deux

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RYDER.

Je ne sais pas quelle obsession la pousse à s'accrocher ainsi, mais cela ne m'importe plus. Avec une résolution froide, je fais demi-tour et m'installe dans le confort austère de ma voiture. La clé tournoie dans le contact, le moteur gronde comme un animal impatient de défier l'asphalte. Alors que je m'arrête à un feu rouge, mon esprit vagabonde, tourmenté par des réflexions sombres. Retourner au bar et croiser le regard d'Alex me donnerait une envie irrésistible de lui faire payer chacune de ses provocations, de lui infliger une douleur qui le marquerait à jamais. Et cette rage, je le sais, se déferlerait inévitablement sur Leya. Non, je ne peux pas lui infliger une telle souffrance à cause de mes propres démons.

- Alors, mon beau, on est perdu ?

Une voix fluette, comme une mélodie désinvolte, me tire de mes pensées. Je tourne lentement la tête vers l'origine de ce son et découvre une femme, flânant sur le trottoir avec une assurance chaleureuse, presque dérangeante. Sa tenue, à la fois osée et provocante, crie une confiance exubérante et un mépris flagrant pour les conventions.

- On ne t'a jamais appris à ne pas ouvrir ta bouche à des inconnus ?
- Oh allez, vois le bon côté des choses. Tu ne t'amuses jamais ?
- Si, bien sûr que si, je m'amuse.
- Et si on s'amusait ensemble ? propose-t-elle, s'appuyant sur la fenêtre ouverte de ma voiture, son sourire provocateur illuminant son visage.
- Tu es à ce point désespérée pour sauter sur la première bite qui passe ?
- Non mais j'en ai marre de me taper des puceaux. Allez, quoi, t'as peur que je t'étrangle ?
- C'est toi qui devrais redouter cela. Ou même bien pire. Mais vas-y, je t'en prie, monte.

Elle semble hésiter, l'étincelle de défi attisant son impétueux courage. Finalement, elle grimpe à mes côtés, s'asseyant sur le siège passager comme si elle risquait de trébucher dans l'abîme.

- Tu rigolais, n'est-ce pas ?
- De quoi tu parles ?
- Du fait de m'étrangler ou... de quelque chose de plus sinistre ?
- Il faut que tu saches une chose sur moi : je ne plaisante jamais.

Je vois son regard se perdre, ses yeux grands ouverts se remplissant de peur, tandis qu'elle s'enfonce davantage dans le cuir froid du siège. Certes, je n'ai aucune intention de lui faire du mal. Mais son arrogance effrontée réveille quelque chose en moi, une pulsion indéniable, une envie de lui prouver qu'elle n'est pas aussi invincible qu'elle le prétend.
Je viens à peine de franchir le seuil de mon appartement que j'attrape la femme par le bras et la pousse avec force contre la porte, veillant à la refermer dans un claquement sec. Mon cœur bat la chamade, non seulement à cause de l'adrénaline, mais aussi d'une excitation que je sens monter en moi. Mes mains se posent sur sa gorge, délicatement mais fermement, tandis que je rapproche mon visage du sien, plongeant mes yeux dans les siens.

- Qu'est... ce que tu fais ? Elle frissonne, la surprise et l'appréhension se mêlant dans sa voix.
- Je vais te baiser, c'est ce que tu voulais, non ? Et après, on verra ce que je fais de toi.

Mes paroles sont une promesse et une menace à la fois, une étincelle dans l'air chargé de tension. Il y a quelque chose d'enivrant à jouer avec ses nerfs, un jeu cruel et intime qui attise mon désir. Juste au moment où je commence à déshabiller lentement son haut, la vibration de mon téléphone interrompt notre danse passionnée. Merde !

- Ouais, Ryd, c'est moi.

La voix de Tony gronde à l'autre bout de la ligne.

- Putain, Tony ! Qu'est-ce qui est si important ?
- Je suis désolé de te déranger, mais j'ai un petit souci.

L'impatience me gagne, mes dents se serrent. Je ne peux pas m'empêcher que ma main continue d'explorer le corps de la femme devant moi, mais ma concentration se fissure.

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 29 ⏰

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