Chapitre dix-sept

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LEYA.

Je découvre peu à peu pourquoi mon esprit l'a affublé du surnom peu flatteur de « gros connard ». Ce qui m'échappe encore, cependant, c'est le charme étrange et inexplicable qu'il exerce sur moi. Logiquement, je ne devrais pas lui attribuer la moindre qualité positive, surtout avec toutes les remarques désobligeantes qu'il me lance régulièrement. Le thème de mes parents, notamment, revient bien trop souvent dans nos discussions, toujours soulevé d'une manière qui me touche au vif. Malgré mes efforts pour ignorer ces piques et m'en détacher, elles parviennent inévitablement à m'atteindre.
Je m'efforce de repousser ces pensées qui ne devraient même pas me traverser l'esprit, tout en entamant une préparation un peu chaotique de mon apparence. Ce mélange de hâte et de distraction fait que je n'arrive pas à me focaliser. En sortant de la salle de bain, connectée à la chambre qui m'est attribuée pour ce week-end, je jette un regard autour de moi.
C'est une chambre si spacieuse qu'elle me fait ressentir un mélange de fascination et de gêne. En entrant, on est immédiatement frappée par l'immensité de l'espace, dont le plafond s'élève bien au-dessus de ma tête, ornés de moulures délicates et de luminaires élégants qui diffusent une douce lumière tamisée. Les murs, peints dans une teinte douce et apaisante, sont embellis de tableaux soigneusement accrochés, représentant des paysages idylliques ou des scènes de la vie quotidienne, qui ajoutent une touche de personnalité à cet espace.
Le mobilier est tout simplement magnifique : un lit king-size habillé de draps en satin d'une blancheur éclatante, avec une tête de lit en bois sculpté qui attire immédiatement le regard. De chaque côté, des tables de nuit en marbre supportent des lampes raffinées, tandis qu'un grand miroir au cadre doré, accroché à l'une des parois, reflète la beauté de la pièce. Une commode ancienne, finement travaillée, trône dans un coin, ajoutant une note de charme intemporel, et un tapis épais et moelleux recouvre le sol, donnant à l'ensemble une atmosphère chaleureuse et accueillante.
En dépit de tous ces détails splendides, je ne peux m'empêcher de me sentir un peu ridiculement petite et insignifiante dans un espace aussi grandiose, comme si chaque élément devait magnifier ma présence, alors que je me sens perdue dans cet univers d'élégance.
Je sais que les autres chambres sont probablement occupées par des membres de sa famille ou des amis, mais j'en ai peu de certitudes. Après tout, cette maison doit regorger de chambres, un véritable labyrinthe d'espaces privés, et l'idée que quelqu'un doive s'occuper de tout cela me fait sourire. Je n'aimerais assurément pas endosser le rôle de leur femme de ménage. Je m'imagine plutôt qu'ils doivent avoir plusieurs employés pour entretenir cet endroit.
Je commence par m'attaquer au maquillage, consciente que c'est la clé pour sublimer mon apparence. J'ai la chance d'avoir un grain de peau qui s'approche de la perfection ; un visage net et bien hydraté qui nécessite seulement quelques touches pour mettre en valeur mes traits. Je choisis un fond de teint léger pour uniformiser mon teint, suivi d'un peu de blush pour apporter une touche de fraîcheur à mes joues. Un léger trait d'eyeliner noir souligne mes yeux, accentuant la profondeur de mes iris verts, qui semblent scintiller à la lumière. J'applique ensuite une pointe de gloss sur mes lèvres parfaitement dessinées, leur donnant un éclat subtil qui attire le regard.
Mes cheveux, quant à eux, tombent naturellement en cascade sur mes épaules, un tumulte de mèches souples et légèrement ondulées, atteignant un peu en dessous de mes épaules. Je les laisse libres, appréciant leur texture naturelle et la façon dont ils encadrent mon visage de manière à la fois détendue et féminine.
En me regardant dans le miroir, j'admire mon travail, le reflet me renvoyant une image que je trouve plaisante, bien que je sois encore enveloppée dans ma serviette de bain. Le moment est venu de m'habiller, et je sais exactement ce que je vais porter.
Une vague d'excitation me parcourt lorsque je pense à la longue robe de couleur rouge vif qui m'attend, soigneusement drapée sur le dossier de la chaise face à ma coiffeuse. La couleur éclatante de la robe capte la lumière, illuminant la pièce d'une lueur chaleureuse. Le tissu, fluide et léger, semble doux au toucher et promet de tomber gracieusement sur mes courbes. Je m'imagine déjà en elle, la sensation du tissu glissant sur ma peau, et cela me remplit d'une anticipation délicieuse.
Cette robe longue, fendue sur le côté, dévoilera délicatement ma jambe à chacun de mes pas, ajoutant une note de sensualité à mon allure. Elle présente également un décolleté subtil qui met en valeur ma poitrine, bien que je souhaite qu'elle soit un peu plus imposante. Pour couronner le tout, le dos nu de la robe accentue l'élégance de l'ensemble, promettant de faire forte impression lorsque je sortirai.

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