Chapitre 8

39 2 0
                                    

   
    
Mai 2023.
   
   
   
Lorsque William revient se coucher plus tard, je suis assise sur le bord de mon lit, les clés de la cave que j'ai scellé au fond de mon tiroir encore ouvert. Près d'elles, se trouve la broche de Kate Stevens que je prends dans ma main. Ça fait plusieurs semaines aujourd'hui que je n'ai plus eu de nouvelles de la personne qui m'a envoyé ce colis et je ne sais pas si je dois être soulagée ou au contraire, m'inquiéter.

- Elle est jolie cette broche, elle est à toi ? Me demande William en grimpant dans le lit. Elle est cassée ?

Il tend la main pour prendre l'objet afin de regarder de plus près mais je le mets hors de sa portée et le range de nouveau dans le tiroir que je referme.

- Hugo s'est rendormi ? Je lui demande pour changer de sujet et me glisse sous les draps.

William me regarde un instant et acquiesce d'un mouvement de la tête puis se couche près de moi.

- Oui.

- Merci, je lui dis.

Il me ramène contre son torse et dépose un baiser sur mon épaule.

- Tu n'as pas à me remercier. Rendors-toi maintenant.

Je me tourne dans ses bras et lui fait face. Il ouvre ses yeux fatigués et les pose sur moi. Ils ont l'air d'êtres noir dans cette pénombre, sous ses longs cils.

- Qu'est-ce qu'il y'a ? Me demande-t-il.

- J'avais peur tu sais, que ce soit un fiasco entre Hugo et toi. J'avais peur que tu ne réussisses pas à gérer ou que tu changes d'avis et t'en aille après avoir réalisé en le voyant que j'avais vraiment un gosse.

Un sourire incurve ses lèvres et ses doigts caressent ma joue.

- Je t'ai dit que je ne suis pas du genre à avoir froid aux yeux, Anna.

Mon cœur s'emballe parce que je le crois. Là, j'ai envie de tout lui révéler car je sais qu'il ne prendra pas peur, mais chaque chose en son temps. Je le regarde s'assoupir de nouveau et passe ma main dans ses cheveux, ils sont doux entre mes doigts. Il pousse un long soupir de contentement car il a un faible pour ça et je souris puis l'embrasse. William approfondit notre baiser, attrape ma jambe pour la poser sur sa hanche et me serre contre lui. Bientôt, plus aucun de nous deux n'a sommeil, encore moi lui.

Je le pousse sur son dos et me met à califourchon sur lui. J'embrasse son cou, son torse, son abdomen, baisse sans prévenir son boxer et le prend dans ma bouche. J'ai ce besoin urgent de le toucher, de le sentir, de le voir perdre le contrôle à cause de moi. Surtout, de penser à autre chose. Il jure entre ses dents et ses mains agrippent mes cheveux pour guider mes mouvements. Je le laisse faire, au rythme qu'il veut, aussi profondément qu'il le veut.

- Putain, Anna.

Son sexe dans ma bouche, je lève les yeux vers lui. Dans la pénombre, mon regard croise le sien. Il est brûlant, intense, fiévreux. Son visage est déformé par une expression de plaisir que je grave dans ma mémoire tant il est sexy ainsi. Je le trouve beau, tellement beau. Ses mains ne quittent pas mes cheveux. Il caresse mes lèvres étirées par sa largeur, essuie les larmes qui perlent au coin de mes yeux. À ce moment, ma langue s'enroule autour de lui et je le prends plus profondément dans ma gorge. Il ferme les yeux et rejette la tête en arrière.

- Putain.

William vient dans ma bouche et j'avale tout jusqu'à la dernière goutte. La seconde d'après, il se redresse et me regarde un instant avec émerveillement, la respiration laborieuse.

- Viens là, fait-il en m'attirant à lui.

Il essuie le coin de ma bouche avec son pouce et m'embrasse longuement, passionnément.

Pourquoi j'ai tué William BrownOù les histoires vivent. Découvrez maintenant