Tous les élèves étaient à présent réveillés et debout. Drago, lui, sauta une nouvelle fois le repas et se dirigea vers les cachots. Tout au fond de ces galeries humides et puant le moisis se trouvait le bureau de Rogue.
Drago s'y glissa discrètement tout en refermant derrière lui avec le plus de douceur possible.
Ici, il devait surement y avoir les informations nécessaire pour sa mission.
Et il se mit à fouiller, d'une manière si précise et discrète que personne n'aurait pu soupçonner la moindre effraction.
Au bout d'une dizaine de minutes de recherche, le coeur battant, il trouva enfin ce qu'il cherchait : Des comptes rendus écrit de Rogue à Dumbledor.
Là dedans, il aurait tout ce qu'il voulait.
Il sortit précipitamment de la pièce et, cachant sa trouvaille dans sa robe, il retourna dans sa chambre.
Dans la salle commune, il remarqua que Evils était toujours au même endroit, un chat blanc roulé en boule sur les genoux.
Drago haussa les épaules et partis planquer ses trouvailles dans sa valise, sous son lit, avant de repartir de la salle, pour aller manger le peu de chose qui devaient rester.
Mais quand il arriva dans la salle, Pansy l'attrapa par le bras en l'informant d'une chose :
- Annonce dans la grande salle, viens vite t'installer !
Il se laissa traîner jusqu'à la table avant que Rogue ne se lève pour parler.
- S'il vous plait ! Demanda McGonagall et tapotant la surface de sa timbale. Votre directeur va parler.
Elle se rassit, laissant la parole à Rogue qui paraissait fâché comme jamais.
- Il fait froid dans le dos, frissonna Ron.
- Il l'a toujours fait, soupira Harry.
- Silence ! Pesta Rogue et un silence froid tomba sur la salle. Bien, malgré les temps troublés, nous ne devons pas perdre de vue nos objectifs scolaire, ne l'oubliez pas. Mais, j'ai remarqué, en revenant dans mon bureau à l'instant, que quelqu'un y était rentré et m'avait volé des document confidentiels.
La gorge de Drago se serra.
- Ca va Malefoy ? Tu fais une drôle de tête.
- Je... crois que j'ai attrapé un torticolis de la gorge...
Le directeur continua :
- J'ai ma petite idée sur l'identité du coupable... Son regard s'attarda sur la table des Gryffondor, mais je n'en dirai rien pour l'instant. Vous pouvez aller en cours.
Tous les élèves se levèrent, surpris de cette annonce mais sans plus : ça aurait pu être plus grave.
- Harry, t'as pas fait ça quand même ? Demanda Hermione.
- Je peux le jurer sur tout ce que tu veux Hermione ! Ce n'est pas moi !
- Bon... mais c'est quand même inquiétant.
- Surtout en temps de guerre.
- Et dans le bureau d'un allié de Voldemort.
- Mhmhm...
Alors qu'ils se rapprochaient de la salle d'histoire de la magie, une douleur lancinante frappa Harry en plein front.
- AH !
Il chuta sur les genoux, la tête serrée dans ses mains.
Drago faillit trébucher sur Harry recroqueviller en plein milieu du chemin mais se rattrapa aux cheveux de Pansy. (#PersonnageQueJeNeConnaisQueGrâceAuxDrarry)
- Stupide Potter ! Cracha la jeune femme, t'es pas foutu de te mettre sur le côté ? Pas vrais Drago ?
Mais le blond ne répondait pas. Harry n'allait vraiment pas bien et n'arrivait plus à se relever tant la douleur semblait insupportable.
Des longues plaintes de douleur sortaient de sa gorge, comme des râles et il ne se laissait porter par personne.
- Mais qu'est ce que vous attendez ? Pesta Drago, emmenez le vite à l'infirmerie enfin ! Vous voyez bien qu'il me gêne pour passer !
La professeur sortit de sa classe et parvint, avec l'aide de Ron et d'Hermione à emmener Harry jusqu'à chez Madame Pomfresh.
Blaire posa un regard scandalisé sur Drago :
- Depuis quand tu te soucis de sa santé au binoclard balafré ?
- Depuis que s'il ne se poussait pas nous allions être en retard en cours de potion. Allez, on bouge !
Le cours de Rogue fut assommant et Drago se dit que cela relevait de l'exploit qu'il ne se soit pas endormis. Il y avait aussi cette petite voix dans sa tête qui lui rappelait de se faire discret : les documents étaient toujours bien cachés dans sa chambre et ne manquerait pas d'être découvert s'il ne fermait pas assez sa bouche. Heureusement, encore une fois, qu'il avait une chambre individuelle.
Ils sortirent du cours et Drago prétexta un mal de ventre pour s'écarter du groupe. Il se sentait tellement mieux loin d'eux...
Ses pas le trimbalèrent un peu partout dans l'établissement et il arriva rapidement, sans vraiment s'en rendre compte, devant la porte de l'infirmerie.
Repensant à son pseudo mal de ventre, il poussa la porte, faisant résonner son grincement typique dans toute la pièce.
Il s'avança, hésitant à appeler Mme.Pomfresh, quitte à passer pour un gamin perdu.
Mais une plainte douloureuse lui fit tourner la tête.
Harry était allongé sur un lit avec un sac de glaçon sur le front.
Drago s'en approcha pour la simple et bonne raison qu'il avait envie de le regarder. Depuis tout petit, il avait adoré regarder les gens dormir, ça l'apaisait.
Mais son père l'avait surpris et lui avait ordonné d'arrêter sous prétexte que "c'était bizarre et inutile"
Le petit Drago avait donc arrêté, mais recommençais dès qu'il en avait l'occasion, comme à présent.
Il s'assit à côté d'Harry en détaillant chaque parcelle de son visage. Cette tête avait beau lui inspirer un mépris sans précédent, quand on enlevait les mauvais souvenirs et la rancœur, on trouvait facilement que Harry était un garçon normal et apaisé.
En tout cas, c'était ce que Drago pensait à ce moment.
Au bout d'un moment, voyant que Harry n'allait pas se réveiller de sitôt, il se leva en prenant sa veste sous son bras.
Mais, sans qu'il s'en rende compte, il fit tomber le vêtement par terre en partant.
Harry était plongé dans le noir avec la désagréable impression qu'un poids invraisemblable lui pesait sur le crâne.
Pourtant, quelque chose de léger le ramena un peu à la réalité. Des petites gouttes froides tombaient sur ses pommettes. Quelqu'un pleurait ?
Il se réveilla, mais ne vit personne à son chevet à par un bouquet de fleur blanche, un livre et... une veste, par terre, que quelqu'un avait du oublié.
Il la ramassa difficilement et l'examina, curieux.
Un papier froissé en boule tomba d'une des poches.
Avait il le droit de lire ? La curiosité l'emporta en il déplia délicatement ce qui s'avérait être une lettre.
Lorsqu'il vit à qui elle était adressée, sa gorge se noua aussitôt. Drago avait donc perdu celle qu'il aimait et qui l'aimait ?
Ses épaules retombèrent. Jamais, derrière le visage impassible de Malefoy, il n'avait cru déceler une once d'émotion autre que le mépris. Jamais, sauf l'autre jour, dans le train. Il avait bien vu des larmes qui tentaient désespérément de s'échapper des ses paupières et qu'il retenait malgré tout.
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Clair de lune
FanfictionSur un air de carillon lugubre, une nouvelle année pointe le bout de son nez. L'automne arrive doucement mais rien n'a encore débuté. Tout le monde est encore détendu et fait fit de ce qui pourrait bien arriver encore de tragique cette septième anné...