Chapitre XIX

24 4 22
                                    

Harry semblait préoccupé : C'était quoi cette histoire bizarre de petites attention qu'il recevait ?

Non pas, ça faisait un petit peu peur, mais en plus, la curiosité maladive d'Harry le tourmentait : il voulait absolument savoir qui était cette mystérieuse personne qui semblait ne penser qu'à lui.


Drago, lui, restait la plupart du temps enfermé dans la salle commune en dehors des cours à griffonner, écrire et attendre un courrier qui n'arrivait pas et n'arriverait jamais puisqu'il n'en n'avait pas envoyé.

Un jour, et plus précisément le 30 janvier, qu'il dessinait un énième paysage en rapport avec son humeur de jour (à savoir un temps pluvieux et typiquement écossais) il se souvint d'un vieux dessin dont il ne se rappelait plus de l'endroit où il l'avait rangé.

Drago se souvenait vaguement de ce qu'il représentait : un ciel orageux parsemé d'éclaires... mais où l'avait il bien pu le mettre ?

Haryan avait eu un début de fou rire lorsque Drago lui avait posé la question et était partit en courant sans autres explications.

Puis, enfin, un flash éclaira sa mémoire : au cours d'une de ses assommantes session de révision, il l'avait laissé dans un livre en guise de marque page.

- Merde... ! Jura t-il.

Drago était à présent sur de ne jamais remettre la main sur l'un des vestige de sa drogue anti dépressive : le dessin.

Mais bon, il avait encore des carnets en réserve et, s'il manquait, il n'avait qu'à en demander d'autre à son père.

Il sortit donc de sa salle commune pour se diriger lentement en direction du cachot de Rogue et du cours de potion.

Un poids atroce pesait sur ses épaules et son coeur : croisés Harry, Ron et Hermione devenait de plus en plus douloureux pour lui, au fur et à mesure que sa prise de position contre Voldemort s'affirmait et sa haine grandissait.

Il voulait le tuer lui même, lui arracher les rares reliefs restant sur son visage... mais il se promettait de laisser cet honneur à Potter, qui était quand même le principal concerné de cette stupide guerre.

Une fois arrivé devant la salle, il s'adossa au mur et se mit à contempler ses ongles d'un air distrait. En fait, il ne voulait surtout pas voir arriver le trio, car il savait pertinemment qu'il n'arriverait pas à en détacher les yeux si jamais il les posait sur eux.

Ses mains étaient blanches, et reflétaient son quotidien : fines, blanches et douces, c'était les mains d'une personne aisée, non exposée au dehors et au travaux d'extérieur : des mains de bourgeois, il ne fallait pas se mentir.

Les trois amis finirent par arriver mais, plongés dans une conversation apparemment très prenante, il ne le remarquèrent pas tout de suite :

- Harry, fait attention à toutes ces petites choses qu'on t'envoie, rabâchait Hermione d'un air sévère. Tu ne sais pas qui te les apporte et, même si je comprends tout à fait que ça flatte ton égo je ne pense pas que-

C'est à cet instant que Drago perdit totalement le fil de la conversation : entre les mains de Harry, tournoyait une feuille de papier sur laquelle était peint un ciel d'orage zébré d'éclaires.

Il s'approcha brusquement.

- Potter, où as tu eu ce dessin ?

Harry sursauta et jeta, sans bien sur le faire exprès, un regard apeuré au blond qui fit jubiler ce dernier.

- Dans un livre de la bibliothèque.

- Ah oui, c'est à mo-

- II y avait mon nom dessus.

Clair de luneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant