Chapitre II

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Les deux amoureux s'étaient ensuite installés à la terrasse d'un café moldu où Drago avait demandé de la bièraubeur sous le regard scié et hilare d'Astoria.

Car malheureusement, le serveur était français et lui avait ramené une bière avec un petit carré de beurre dans une coupelle, faisant redoubler les gloussement de la jeune femme.

- Ces stupides moldus... grinça le blond.

Mais lorsque la main d'Astoria se posa sur la sienne, toute colère s'évanouit laissant place à un bien être total.

- Drago, comment ça se passe avec ta famille et...

Elle se rapprocha de lui pour murmurer :

- ... le Seigneur des Ténèbres ?

Drago haussa les épaules en tentant de ne pas les faire trembler.

- Ils sont terrifiés. Et moi je ne sais pas trop quoi faire. Je suis convaincu d'être du bon côté mais... de ne pas le faire correctement.

Astoria sourit en lui caressant la joue.

- Quoi que tu fasse, je serai toujours là, à tes côtés. Peut importe le chemin que tu choisira.

Drago appuya un peu sa tête dans la paume d'Astoria avant de se redresser brutalement.

- La seule chose qui est sur maintenant, c'est que si mon père nous vois, il entrera dans une fureur que tu n'imagine même pas.

Sur ces mots, Drago commença à ranger leurs affaires.

- Mais... Maître Lucius a toujours été bon et généreux avec ma famille ! Protesta Astoria.

- Tu ne le connais pas ! Il fait tout ça pour que vous soyez à ses pieds, aussi obéissant que des chiens. S'il découvre que je sors avec une domestique, je ne donne pas cher de notre couple.

Il rapprocha le front d'Astoria pour y poser ses lèvres.

- Attends moi ici, je reviens avec le balais et nous rentrerons.

- Pas de problème, je t'attends.

Drago partit d'un bon pas, se retournant régulièrement pour vérifier que la belle silhouette d'Astoria était toujours sur la terrasse, son bouquet serré contre sa poitrine.

Un sourire heureux aux lèvres, bien que toujours terriblement froid, il grimpa jusqu'à la colline où était camouflé le balais, sous un épais tas de feuille.

Il se mit à écarter les feuilles mortes et découvrit le manche de l'objet.

Il s'en saisit avant de pousser un cris et de tomber sur le derrière, dans un autre tas de feuille ; ce qu'il avait pris pour son balais, était en fait un ignoble serpent aux écailles de camouflage et qui sifflait dans sa direction.

Une voix glacial le fit sursauter lorsqu'elle résonna dans son dos.

- Drago... Malefoy...

La voix avait parlé lentement, d'un calme et posé mais assez détestable aux yeux de certains ; un air hautain, précieux.

- P... Père ? Bégaya le jeune homme en se liquéfiant sur place.

L'homme se pencha par dessus l'épaule du garçon, laissant ses longs cheveux platine retomber dessus :

- Bingo.

Le souffle de Drago semblait s'accrocher aux parois de ses poumons, comme s'il ne voulait pour rien au monde sortir de sa bouche et voir Lucius en face.

- Je... j'étais partis à York pour... acheter des fleurs à Mère... balbutia Drago.

- Ces mêmes fleurs que tu a offertes à Mlle Greengrass ?

Clair de luneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant