Chapitre XV

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Ne pas réussir à dormir c'est bien, mais quand on se rends compte qu'une nuit dure plus de sept heure, on rigole moins.

Harry se releva doucement pour s'asseoir sur son lit. Le clocher venait de sonner quatre heure du matin.

Il se leva donc rapidement, attrapa sa cape d'invisibilité et se mit à parcourir les couloirs de l'école sans but précis.

Ses pieds nus accrochaient légèrement à la pierre froide et poussiéreuse dans un bruit de chaire humide et de craquement d'articulations.

Dans un frisson de stresse, il croisa Rogue qui semblait préoccupé et McGonagall qui, elle semblait simplement aller aux toilettes.

Enfin, après deux heures de déambulation dans les couloirs sombre et noircis par la nuit de l'établissement, Harry s'arrêta à la porte de la tour d'astronomie

(NDA : Allias le lieu des fanfic Harry et Drago, on sait pas pourquoi)

Il poussa la porte et s'introduit rapidement à l'intérieur avant de refermer derrière lui.

- Tu es en retard Potter.

Harry sursauta, laissant tomber sa cape.

- Malefoy ?

- Qui d'autre ? Demanda Drago en sortant de l'obscurité.

Harry haussa les épaules en se rapprochant de lui et s'accouder lui aussi à la rambarde.

- Pourquoi tu dors pas ?

- Oh euh... je fait des cauchemars en ce moment.

- Ah, moi aussi, sourit Harry. Je suis content que tu me le dise.

- Hein ?

- Je suis content par ce qu'il y a encore quelque mois, pour rien au monde tu ne serait resté aussi longtemps à me parler calmement dans la même pièce. Alors imagine me confier le fait que tu faisais des cauchemars : c'est un aveux de faiblesse, et ça, il y a deux mois-

- Même aujourd'hui je pense que je ne le dirai pas.

- Mais tu viens de...

- A toi oui, aux autres non.

Un éclair de lucidité traversa Drago : il n'arrivait pas à gagner la confiance de Potter pour une excellente raison : c'est par ce que c'était lui qui était en train d'accorder sa confiance, sans même le vouloir.

Mais même maintenant qu'il s'en rendait compte, sa bouche parlait d'elle même, ses actes dépassaient son habituel caractère contrôlé, calme et réfléchit.

Il s'arrêta soudainement de parler et commença à tapoter nerveusement la barrière métallique devant lui de son majeur gauche, orné de sa bague, créant un léger tintement dans l'air de la nuit du parc.

Harry fixa le bijoux :

- Elle est... jolie cette bague. Tu l'as eu où ?

- Pour tout te dire, je l'ignore totalement. On me l'a envoyée pour Noël alors que je ne l'avais pas demandée.

- Mais tu la voulais non ?

Drago se retourna doucement vers Harry. Il savait pertinemment que, s'il se mettait à parler maintenant, il allait bégayer et donc, perdre toute sa crédibilité. Et pourtant :

- Je... le... en fait... c'est compliqué... Hier... non, tu vois le cimetière ? Non, toujours pas...

Harry éclata de rire dans l'air glacé et noir du petit matin alors que le soleil commençait à irradier le parc tout entier et illuminer son visage de ses tout premiers rayons.

Drago s'arrêta de parler, comme bouche bée devant l'image qui s'affichait devant lui et ne voudrait probablement plus jamais ressortir de sa mémoire.

- On devrait peut être aller se coucher non ? Demanda Drago en souriant doucement au levé de soleil.

- Tu as raison...

- J'y vais.

- Malefoy, attends un peu s'il te plait !

Drago s'arrêta alors qu'il allait franchir la porte :

- Oui Potter ? Tu as peur de rentrer tous seul, c'est ça ? Il faut que je raccompagne le petit bébé Potter ?

Harry grinça légèrement des dents mais poursuivit :

- Je suis content que tu change...

- Toi, de toute façon, t'as l'air d'être un content de la vie...

- ... mais il me faudra encore quelque preuve de ta fiabilité à l'avenir pour que je t'accepte totalement. Rappel toi que ton père a assisté à l'assassinat de Cedric devant moi.

La mâchoire de Drago se resserra :

- Potter. De un : Cedric est mort depuis longtemps, fait ton deuil à la fin. Et de deux : arrêtes, s'il te plaît, de penser que tout ce que fait mon père se reflète sur moi ; je ne suis pas mon père !

Harry se mordit la lèvre : il avait encore fait un pas de travers.

Un silence gênant tomba sur la pièce qui s'éclairait doucement sous les rayons glacés d'un soleil d'hiver.

- Ecoute je suis déso-

- Je le ferait.

- Hein ?

- J'ai dit je le ferait : je ferait l'effort nécessaire pour que tu m'accorde ta confiance. Ca va prendre du temps mais j'y arriverai.

Harry sourit discrètement.

- Parfait Malefoy, pouvez vous commencer par me raccompagner jusqu'à mon dortoir par ce que, oui, figurez vous que le grand Harry Potter à en effet peur du noir.

Drago faillit partir dans un fou rire moqueur mais se retint.

- Après vous M.L'élu à deux balles.

- Trop aimable M.J'aiunbaletdanslecul.

Drago referma la porte de la salle avant que Harry ne lui tende un pan de cape d'invisiblité.

- Je dois me mettre là-dessous ? Grimaça Drago en tâtant la matière du tissus.

- Fait pas ta princesse ! Protesta Harry. Tu préfère peut être te prendre une retenue ?

Le Serpentards soupira bruyamment et se glissa d'un air précieux sous la cape, à côté d'Harry.

- Qu'est ce que tu m'énerves quand tu fait ta tête de bourgeois.

- Potter, je suis un bourgeois.

- Comment ais-je pu l'oublier ?

Ils arrivèrent devant le portrait de la grosse dame silencieusement.

- Mais... comment tu vas rentrer dans ta salle commune sans cape ? Réalisa Harry. Je viens seulement d'y penser !

Drago haussa les épaules :

- Je serai prudent. Depuis quand es tu inquiet de me voir me prendre une retenue ? Tu devrais te réjouir : tu ne vas pas me voir de tout le cour de potion !

- Qui va faire ma potion à ma place pour que j'ai une bonne note si tu te fait prendre ?

Harry soupira, la décision qu'il venait de prendre semblait le mettre dans un état de conflit interne profond.

- Tiens.

Il lui tendait la cape.

- Potter, t'es tombé sur la tête ? Les rayons du soleil t'ont cramé la rétine jusqu'au cerveau ? Weasmoche t'as contaminé ? Un elfe de maison t'aurait il greffé son propre cerveau ? Un être de l'eau...

- PRENDS ET ME FAIT PAS CHIER !

Drago saisit fébrilement la cape en ouvrant de grands yeux.

- Dors bien Malefoy.

- 'nuit Pot de fleur.

Et, alors qu'il s'éloignait, il entendit un rire étouffé derrière la porte.


Clair de luneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant