Chapitre IX

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Le souffle court, Drago ouvrit les yeux. C'était quoi ce rêve de malade ?

Il devait se reprendre, et le plus rapidement possible. Sa tante allait bientôt arriver  et si elle le trouvait dans cet état... c'était une catastrophe.

Il se précipita sur la lettre d'Astoria qu'il avait récupérée puis cachée sous son lit. Silencieusement, il la mouilla de ses larmes.

- Ca va ? Demanda une voix plate et douce.

Drago se redressa brusquement - peut être un peu trop - pour voir qui était dans sa chambre.

- Evils ? Qu'est ce que tu fous ici ? Demanda t-il de sa voix de façade, dédaigneuse et sèche.

- Je vous ait entendu hurler, j'ai cru bon de venir voir si vous n'étiez pas en train de vous faire agresser par un Détraqueur.

Drago perdit les rares couleurs qui lui restait. Le garçon était beaucoup trop proche de la vérité à son goût : maitrisait-il la legilimancie ?

Non, trop jeune, ça devait être une simple coïncidence. Drago ne résista pas à poser sa question :

- Pourquoi un détraqueur et pas autre chose ?

Evils haussa les épaules d'un air désinvolte.

- Mon père est gardien à Azkaban, il connaît bien ces bestioles et comment s'en débarrasser. Il en parle à longueur de journée, du coup, j'ai un peu tendance à tout ramener à ça, par habitud-

- Je t'ai pas demandé de raconter ta vie, bonhomme, fout le camps de ma chambre, et vite !

Le jeune garçon le fixa quelque secondes encore avec un petit sourire aux coins des lèvres et, secouant négligemment sa mèche rouge, se dirigea vers la porte.

- Attends Evils !

Le garçon s'arrêta, un grand sourire aux lèvres.

- Oui Malefoy ?

Drago fixait la porte de sa salle de bain privée d'un oeil intéressé :

- Tu pourrais me rendre un service ?



Haryan partit d'un pas guilleret et Drago se leva pour fermer sa porte à clé d'un coup de baguette. Il remettait son masque ; soit impassible Drago, impénétrable, personne ne doit pouvoir lire dans ta tête. Si ta tante découvre que tu n'es plus de leur côté tu es mort.

Le fait de se le dire pour de vrais lui fit l'effet d'un électrochoc : s'ils savaient quoi que ce soit, même son père (surtout son père) n'aurait aucun scrupule à lui lancer un Doloris en pleine figure. Seule sa mère resterait sur le côté à regarder en pleurant, sans rien faire.

Voilà comment il imaginait la scène de sa mort.

Ou peut être serait-ce celle qu'il venait de voir en rêve ?

La vision d'Harry en détraqueur lui revint soudain :

- Non non non non, et mille fois non, ne repense pas à ça Drago !

- Repenser à quoi ? Demanda une voix dont les accents laissaient penser à une large fêlure mentale de la part de sa propriétaire.

Drago fit volte face pour tomber nez à nez avec sa tante, Bellatrixe.

- Ma tante, balbutia t-il maladroitement en pensant à la moitié de ses camarades en train de bavarder joyeusement dans leur salle commune, juste sous leur pieds. Pourquoi êtes vous venu au final ?

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