Chapitre 20

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Coucou, je tiens à rappeler que c'est la première fois que j'écris sur Wattpad, si vous voyez des fautes d'orthographe corrigez moi en commentaire, s'il vous plait.

J'espère que vous allez bien.

N'oubliez pas de commenter.

Bonne lecture !

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Mon cœur s'emballe, la panique monte. Je tiens Isaak contre moi, son corps lourd et froid s'affaissant davantage à chaque seconde. Son visage est pâle, et le sang qui s'écoule de sa blessure semble presque irréel. Pendant un instant, je reste figé, submergé par l'horreur de la situation. Mon cerveau semble engourdi, incapable de traiter tout ce qui se passe. Puis, soudain, l'instinct prend le dessus.

Je le traîne tant bien que mal à l'intérieur, refermant la porte d'un coup de pied. Il tremble légèrement, et son souffle est irrégulier. Le voir dans cet état de vulnérabilité me fait mal, lui qui était toujours si sûr de lui, si indomptable. En touchant son front, je réalise qu'il a de la fièvre, brûlant sous mes doigts, alors que son corps reste glacé. Un contraste troublant qui accentue l'inquiétude qui grandit en moi.

Je le pose délicatement sur le canapé, son corps inerte s'enfonçant dans les coussins blancs. D'un bond, je me précipite vers la salle de bain pour récupérer des bandages. Mon frère m'avait déjà montré comment désinfecter une plaie et je savais que je devais agir vite. Avec une main tremblante, j'applique le désinfectant sur son front, essuyant délicatement le sang. La coupure ne semble pas trop profonde, mais assez pour laisser une cicatrice. C'est dommage d'abîmer un visage aussi beau.

Mais ce n'est que le début. Je retire sa chemise avec précaution pour examiner la source de ces saignements, et c'est là que je découvre avec horreur l'étendue des blessures. Le dos d'Isaak est couvert de cicatrices. Certaines sont fraîches, encore ouvertes et saignantes, tandis que d'autres sont anciennes, marquant son corps comme des stigmates silencieux d'un passé dont je n'avais aucune idée.

Mon souffle se coupe. Comment ai-je pu ne jamais remarquer cela ? Ces marques racontaient une histoire que je ne connaissais pas, et la douleur qu'elles symbolisent me glace le sang.

Isaak ne semblait pourtant pas beaucoup plus lourd que moi, mais j'ai du mal à le retourner pour accéder correctement à ses blessures. Ses muscles sont tendus, et chaque mouvement semble un effort colossal. Il me faut une bonne demi-heure pour soigner toutes les plaies. Je m'applique, avec plus de précision que je ne l'aurais cru possible, utilisant les gestes que les infirmières m'avaient enseignés lors de mes nombreux séjours à l'hôpital. Une partie de moi est étonnée d'être resté aussi calme et concentré.

Une fois les soins terminés, je prends un instant pour le regarder. Isaak est toujours inconscient, son souffle léger mais régulier. Il a l'air paisible maintenant, mais l'image de son dos lacéré me hante encore. Je ne peux pas le laisser là, sur le canapé. Mais le porter jusqu'à ma chambre serait impossible. Je pouvais déjà entendre Otto me sermonner à propos du canapé blanc, taché de sang.

Je jette un coup d'œil à l'horloge. Il me reste encore une bonne heure avant qu'ils ne rentrent. Heureusement. Je devais réfléchir à la suite, et vite.

Je reste accroupi près d'Isaak, le souffle court. Ses paupières sont closes, et sa respiration irrégulière me met mal à l'aise. Pourquoi est-il ici, dans cet état ? Je passe nerveusement ma main sur son front brûlant. Il est fiévreux, mais son corps est glacé, comme si quelque chose s'était brisé en lui. 

Mes pensées dérapent, et je pense brièvement à cette maison. Mon père l'a construite, avec ce besoin étrange de tout faire par lui-même. Il agissait toujours bizarrement, comme s'il avait quelque chose à cacher, quelque chose qui le hantait. Mais je n'ai jamais compris quoi.

Strix AlucoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant