Chapitre 25

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Coucou, je tiens à rappeler que c'est la première fois que j'écris sur Wattpad, si vous voyez des fautes d'orthographe corrigez moi en commentaire, s'il vous plait.

J'espère que vous allez bien.

N'oubliez pas de commenter.

Bonne lecture !

Ce chapitre là ce passe toujours dans le passé, en URSS, en 1989.

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PDV : Koyla


Mikhaïl nous explique que nous devons chacun choisir un animal totem pour nous guider et nous apporter des avantages tout au long de la partie. Honnêtement, j'avais sélectionné le mien au hasard, comme la plupart d'entre nous, à l'exception évidente de Mikhaïl. Lui, il prenait tout ça beaucoup plus au sérieux.

Mon choix s'était porté sur le Canis lupus — un loup, si j'en crois ce que raconte Mikhaïl. Chacun de nous doit accomplir quatre actions pour terminer le jeu et échapper à cette soi-disant malédiction. Une histoire ridicule, à mon avis. Même un enfant ne tomberait pas dans ce piège. Pourtant, Mikhaïl semblait étrangement tendu, presque nerveux, à l'idée de ce qui pourrait lui arriver s'il ne parvenait pas à achever ses actions.

Je pioche une carte du premier paquet. L'instruction est simple : « Manger des moutons. » Sérieusement ? Si toutes les actions sont de ce calibre, on n'en aura pas pour longtemps.

Je regarde de nouveau la carte. En bas, au centre, un mot mystérieux attire mon attention : "OEKK." Je fronce les sourcils, pensant quelques instants à ce que cela pourrait bien signifier, mais je finis par abandonner l'idée. Ce n'est sûrement rien d'important.

Alors que je repose la carte, quelque chose me semble étrange. Je ne peux m'empêcher de repenser à cette première action : Manger des moutons. Rien de bien alarmant, pensais-je, mais une sensation de malaise me hante. Comme si le jeu commençait à glisser lentement vers une réalité plus inquiétante.

C'est à ce moment-là que le chef du restaurant s'approche. Un homme grand, au visage sévère, vêtu d'un tablier immaculé taché de graisse. Sans un mot, il dépose devant moi une assiette fumante de viande — de l'agneau, manifestement grillé à la perfection.

— Pour vous, dit-il en hochant légèrement la tête.

Je le regarde, surpris.

— Comment saviez-vous que je voulais ça ?

Il ne répond pas, se contente d'un sourire énigmatique avant de retourner derrière le comptoir. Mikhaïl me fixe, silencieux, les sourcils froncés. Je jette un regard à l'assiette. Est-ce une coïncidence ? Ou est-ce que ce jeu est en train de contrôler ce qui se passe autour de nous ?

Les joueurs autour de la table piochèrent chacun leur tour, les cartes se succédant entre des mains de plus en plus hésitantes. Puis, vint enfin le tour de Mikhaïl. Lui, l'éternel rationnel, semblait pourtant terrifié par ce simple jeu. 

Sa carte lui imposait de manger du poisson. Je ne pus m'empêcher de sourire en coin en y repensant : toutes nos actions avaient, d'une manière ou d'une autre, été liées à la nourriture. C'était presque absurde.

Je dois avouer que, contre toute attente, je trouvais ça plus divertissant que prévu. Voir la peur se peindre sur le visage des autres joueurs était, à ma grande surprise, étrangement satisfaisant. Leurs regards fuyants, leurs mains tremblantes à chaque nouvelle carte tirée... 

Je me sentais presque détaché de cette angoisse collective, comme si j'étais simplement spectateur d'un spectacle macabre.

La nuit se poursuivit ainsi, dans ce restaurant perdu en plein milieu des montagnes. Certains essayaient tant bien que mal de terminer leur première action, tandis que d'autres, plus avancés, attaquaient déjà la deuxième. L'ambiance était lourde, comme si chaque instant passé à jouer grignotait un peu plus nos certitudes.

Strix AlucoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant