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PART ONE
L'atmosphère du pensionnat était oppressante, les murs semblant murmurer des secrets oubliés. Astrid Deetz, le regard perdu par la fenêtre de sa nouvelle chambre, sentait le poids de sa décision. Quitter sa mère, Lydia, obsédée par les esprits et son émission télé, avait été déchirant mais nécessaire.
Depuis le décès de son père, Lydia s'était noyée dans ses recherches paranormales. Le programme qu'elle animait avait pris des proportions inimaginables, au point où Lydia semblait préférer converser avec les morts plutôt qu'avec sa propre fille. Quant à Rory, son beau-père, Astrid ne le supportait pas. Il tentait trop fort d'être une figure paternelle, forçant une proximité qu'elle ne souhaitait pas. Cette image d'une famille recomposée trop parfaite lui donnait la nausée
Un courant d'air glacial fit claquer la porte, annonçant l'arrivée de Nora, sa camarade de chambre. Astrid se raidit, peu enclin à sociabiliser.
Nora - Deux jours ici et toujours pas un mot. Tu cultives le mystère ou c'est juste ton truc, le silence ?
Astrid la fixa, pesant ses mots avant de répondre.
Astrid - Le calme me convient, c'est tout.
Nora - Je comprends. Cet endroit est un peu trop silencieux, même pour moi. Qui sait, peut-être que tu finiras par communiquer avec l'au-delà, comme ta célèbre mère.
Astrid se raidit. Comment cette fille savait-elle pour Lydia ? Avait-elle cherché sur internet ?
Astrid - Évite de parler de ma mère, d'accord ?
Nora haussa les épaules, feignant l'indifférence.
Nora - Comme tu veux. Mais avec un nom comme Deetz, difficile de passer inaperçue. Ta mère fait parler d'elle, et pas toujours en bien.
Astrid serra les poings, luttant contre la frustration qui montait en elle. Elle était venue ici pour échapper à l'ombre de Lydia, pas pour la retrouver. Le pensionnat devait être un nouveau départ, pas une extension de sa vie d'avant. Mais déjà, elle sentait que son nom la précédait, tissant autour d'elle un voile de mystère qu'elle n'avait jamais demandé.
───
Les semaines s'écoulèrent, et bien que le pensionnat ne fût pas un havre de paix parfait, il offrait à Astrid un répit bienvenu face au chaos de sa vie familiale. Lydia ne l'avait contactée qu'une seule fois depuis son départ, et ce uniquement pour s'assurer qu'elle avait bien emporté ses cristaux de protection. Cette obsession pour le paranormal, au détriment de l'intérêt pour le bien-être de sa fille, ne faisait que creuser davantage le fossé entre elles.
Un après-midi d'automne particulièrement mélancolique, Astrid décida d'échapper à l'atmosphère étouffante du pensionnat. Elle s'aventura en ville, laissant l'air frais caresser son visage et apaiser ses pensées tumultueuses. Ses pas la menèrent jusqu'à un petit café niché au coin d'une rue pavée, son atmosphère chaleureuse l'attirant comme un phare dans la brume.