Wreck

𝚇𝙸𝙸 - 𝙻𝚄𝙲𝚈

S E P T E M B R E

🌬️

L U C Y.

Bach.

Le mécanicien.

Il est là, debout dans l'encadrement de la porte, son manteau sombre jeté négligemment sur ses épaules, les cheveux encore humides.

Il sort de la douche ?

Je sens mon cœur se mettre à battre plus fort.

La dernière fois que je l'ai vu, c'était dans cette fichue tempête, et maintenant, en plein jour, je le vois sous un autre angle.

Plus net.

Plus intimidant.

Il croise mon regard, et mes joues s'enflamment.

Non mais arrêtes de le regarder.

Je détourne les yeux rapidement, essayant de cacher ma réaction.

Bach s'avance vers le comptoir d'un pas tranquille, ses bottes claquant légèrement sur le carrelage du café. Je me force à regarder à nouveau par la fenêtre, tentant de calmer le rouge qui me monte aux joues, mais je ne peux m'empêcher de jeter des coups d'œil dans sa direction.

Il m'a vue.

Mais qu'est-ce qu'on s'en fiche. Sérieusement.

Callum, de son côté, remarque sans peine que mon attention est ailleurs. Il suit mon regard avant de revenir à moi, un petit sourire en coin.

— Eh, tu rêves ? Il y a quelque chose d'intéressant dehors ? demande-t-il en essayant de plaisanter.

Je secoue la tête, mal à l'aise d'avoir été si transparente.

— Non, rien, dis-je rapidement. Désolée, j'ai juste... je pensais à autre chose.

Il hausse un sourcil, mais ne me presse pas, se contentant d'un sourire indulgent. Pourtant, je sens que ma distraction ne lui a pas échappé.

Pendant ce temps, Bach commande un café au comptoir, son timbre de voix bas et calme attire l'attention de la serveuse, et la mienne, malgré moi.

Il jette un coup d'œil dans ma direction, un regard furtif. Il ricane, je le vois à son expression, légèrement amusée.

Je me redresse sur ma chaise, essayant de faire comme si de rien n'était, mais ma tête est en ébullition.

Callum, toujours attentif, semble décidé à ramener la conversation vers quelque chose de plus léger, essayant de capter à nouveau mon attention.

— Alors, Lucy... si tu devais choisir, chien ou chat ? Ça, c'est la vraie question de la journée, dit-il avec un sourire sincère.

Alors que je m'efforce de retrouver ma concentration et de répondre à Callum, mon oreille capte la voix grave et posée de Bach. Il discute avec la serveuse, appuyé contre le comptoir avec une aisance naturelle. Sa voix est basse, un murmure à peine perceptible, mais je peux sentir une certaine familiarité entre eux.

— Toujours un café noir, hein ? dit la serveuse avec un sourire un peu trop large. Elle se penche légèrement vers lui, ses yeux brillants, visiblement contente de le voir.