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Azra

À pas de loups, je m'approchais de la porte de la chambre d'Isaac, Alycia dans mon dos qui n'arrêtait pas de glousser en posant grossièrement ses mains sur sa bouche

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À pas de loups, je m'approchais de la porte de la chambre d'Isaac, Alycia dans mon dos qui n'arrêtait pas de glousser en posant grossièrement ses mains sur sa bouche. Avec un doigt posé sur mes lèvres pour faire comprendre à ma nièce de baisser de volume, je poussais silencieusement le battant en bois et laissais doucement entrer de la lumière dans la pièce sombre.

La silhouette du lit se dessinait progressivement ainsi que le corps d'Isaac, dormant dos à nous. Alycia me passait devant en faisant attention à ne pas se brûler avec la bougie plantée dans le petit gâteau que je tenais entre mes mains.

- Isou ? chantonnait-elle doucement en trépignant sur place. Isou tu dors ?

- Commence à chanter ma puce, ça va le réveiller.

Toute contente, la petite brune se mettait à réciter la comptine en cœur avec moi et le beau au bois dormant finissait par émerger de son sommeil en grognant avant de nicher son nez dans son coussin. Comme sa tante, clairement pas du matin.

- Bon anniversaire mon chéri, me mêlais-je en m'asseyant sur le tapis au sol, juste à côté du lit, après avoir posé le gâteau sur la table de chevet bleue. C'est ton jour aujourd'hui.

- Allez Isou faut que tu souffles tes bougies, l'encourageait Alycia tout en tapant dans ses mains.

- Encore dix minutes, râlait la marmotte en gigotant.

- Ce serait dommage que ta part de gâteau sèche.

Appâté par l'odeur de la pâtisserie, Isaac daignait enfin lever la tête de son oreiller et ses yeux s'écarquillaient de bonheur devant le gâteau moelleux au chocolat qui l'attendait. Mon grand garçon sautait presque du lit et récupérait délicatement l'assiette tandis qu'Alicia s'asseyait à ses côtés avec le regard brillant envers son grand-frère.

Posée en tailleur sur le sol, je regardais mes deux anges d'en bas, retenant chaque seconde de cet instant pour pouvoir le raconter à Pilar plus tard. Même si j'étais certaine qu'elle voyait tout de son nuage en coton violet.

Après avoir soufflé sa bougie et dévoré son gâteau, Isaac me serrait dans ses bras en me remerciant et je n'avais pas le temps de proposer aux enfants de descendre boire du jus dans la cuisine, que mon portable sonnait déjà dans la poche arrière de mon pantalon. Je n'avais même pas besoin de regarder de qui provenait l'appel puisque je savais déjà pertinemment qu'il s'agissait de mes parents.

Ils avaient un rituel ancestrale, soit d'appeler pour les anniversaires à l'heure exacte où l'on était nés. Et puisqu'Isaac était un bébé plutôt matinal qui avait fait souffrir sa pauvre mère toute la nuit dans une chambre d'hôpital, mes parents n'oubliaient jamais de mettre leur réveil pour appeler leur petit-fils à neuf heures et vingt-six minutes précisément.

𝘴𝘩𝘰𝘳𝘦 𝘣𝘳𝘦𝘢𝘬 - T4Où les histoires vivent. Découvrez maintenant