-8-

870 92 18
                                    

Azra

- Attends un peu qu'ils refroidissent, ils sortent du four

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

- Attends un peu qu'ils refroidissent, ils sortent du four.

De justesse, j'empêchais Alycia de se brûler le bout des doigts avec ses cookies tout juste cuits que je venais de poser sur le plan de travail. On avait évité la catastrophe tout à l'heure lorsque ma nièce avait failli faire tomber le bol en verre sur ses pieds et j'étais désormais à l'affût de la moindre petite coquille qui pourrait lui causer du tort.

Je connaissais les urgences pédiatriques de la ville vu que j'y bossais et, avec un dimanche après-midi comme celui-là, vous pouviez être sûr que la salle d'attente devait être pleine à craquer. Hors de question que je me pointe au boulot alors que j'étais en repos et que je crève de chaud, assise sur une des nombreuses chaises jaunes.

- Tu penses que Floki aimerait avoir un cookie ? me demandait Alycia, avachie sur une des chaises de la cuisine en se tapotant la joue.

- Je ne pense pas mon cœur, les chiens n'aiment pas les cookies.

- Et Joao ?

Sentant venir l'entourloupe à plein nez, je grimaçais déjà d'avance tandis que le visage d'Alycia s'illuminait quand elle tiltait qu'elle pourrait faire goûter ses gâteaux à quelqu'un autre que son frère et moi.

- On est dimanche Alycia, il a sûrement mieux à faire.

- Que de manger mes cookies trop bon ?

Elle touchait un point.

- Je... On verra plus tard d'accord ?

- Oui ! Je vais voir Isaac.

Sans plus à dire, Alycia descendait de son perchoir avant de quitter la cuisine pour rejoindre son frère. Je ne savais pas ce que mon neveu trafiquait en haut mais j'espérais de tout cœur qu'il n'était pas en train de mettre en place un énième plan stupide pour me trouver un amoureux. Déjà qu'il avait fait part de ses idées à Loïc qui avait totalement approuvé, je n'avais pas envie qu'il se prenne trop au jeu et finisse déçu en découvrant que je préférais ne pas me prendre la tête.

Parce-qu'une chose était sûre, j'avais beau aimé Isaac du plus profond de mon cœur, il était clairement hors de question que je sorte avec un homme pour lui faire plaisir.

Me retrouvant seule dans la cuisine, j'étouffais un bâillement qui me força à me lever et avec les pieds traînants, je rejoignais le salon avant de me laisser tomber en avant sur le canapé. Les dimanches après-midis étaient normalement consacrés à la sieste et je regrettais le temps d'avant où mes petits la faisaient encore.

Maintenant ils n'étaient plus que deux piles électriques ambulantes qui chahutaient de partout, pour mon plus grand malheur.


(...)


𝘴𝘩𝘰𝘳𝘦 𝘣𝘳𝘦𝘢𝘬 - T4Où les histoires vivent. Découvrez maintenant