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Azra

Le pas pressé, je sortais de ma voiture en jurant une nouvelle fois contre un oiseau qui s'était fait plaisir sur mon capot et ruminais dans ma barbe en approchant de la maison de Loïc

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Le pas pressé, je sortais de ma voiture en jurant une nouvelle fois contre un oiseau qui s'était fait plaisir sur mon capot et ruminais dans ma barbe en approchant de la maison de Loïc. Aujourd'hui rien n'allait.

Pour commencer ce matin, j'avais dû me battre avec Alycia pour qu'elle abandonne l'idée de se déguiser en Spider-Man pour aller à l'école et elle s'était mise à hurler à la mort en traînant des pieds jusqu'à la voiture. Ça m'étonnait encore de ne pas avoir reçu d'appels des flics de la part de mes voisins pour torture envers mes petits.

Ensuite au travail, j'avais eu le droit à un couple de parents révoltés que des enfants passent avant le leur aux urgences, sans savoir qu'on traitait les patients en fonction de leur gravité. Alors oui clairement, le petit Gabriel qui s'était coincé le pouce dans la porte était un peu moins urgent que la petite qui avait fait deux malaises en l'espace de vingt-quatre heures.

Au-delà des humains totalement con et sans logique, je n'avais pas eu un temps de pause nécessaire pour suffisamment me reposer et marquer un temps d'arrêt dans ma journée. Ça s'était tellement enchaîné que j'avais dû demander à Loïc d'aller chercher les gamins à l'école sous peine qu'ils finissent à l'étude.

Et me voilà à devoir faire un détour chez l'oncle des garnements avant d'enfin pouvoir rentrer chez moi.

Manquant de m'écrouler devant son portail, j'appuyais sur la sonnette et attendais qu'on ne m'ouvre. Je poussais le portillon et avançais jusqu'à la grande maison beige où habitait le beau-frère de ma sœur. Abigael m'attendait déjà sur le palier avec un sourire assez jaune qui me fit plisser les yeux.

- Ils ont fait une bêtise ? questionnais-je directement la petite blonde qui serrait ses deux mains devant son ventre.

- Non mais, mes beaux-parents sont là.

Évidemment, cette journée ne pouvait pas mieux se terminer qu'avec une confrontation face à Felicia et Arnaud. Dès l'instant où j'avais rencontré ces deux-là lors d'un dîner organisé par Pilar, j'avais su que le feeling ne passerait jamais entre eux et moi. Déjà parce-que Felicia se faisait toujours un malin plaisir à vanter ses mérites au détriment de ceux de ma sœur et en plus de ça, elle n'était pas trop dans le métissage.

Que son fils sorte avec une libanaise ne faisait pas parti des ambitions qu'elle avait espéré pour Manuel et lorsqu'elle avait appris la première grossesse de Pilar, son sourire forcé m'avait donné la nausée.

Cependant après la naissance d'Isaac, elle avait radicalement changé d'avis sur le sujet du mélange des cultures, trouvant les yeux bleus de son petit-fils absolument sublimes. Les mêmes que ceux de sa mère.

- Super, murmurais-je en embrassant la joue d'Abigael. T'as réussi à survivre ?

- Pas trop, j'ai réfléchi plusieurs fois à sortir m'acheter un paquet de clopes et me le siffler devant la maison.

𝘴𝘩𝘰𝘳𝘦 𝘣𝘳𝘦𝘢𝘬 - T4Où les histoires vivent. Découvrez maintenant