—Maxime, chéri, il va falloir y allé. M'avertit ma mère, accoter sur le cadrage de ma porte.
—Ouais, je met un hoodie et je suis prêt!
—Je t'attend dans la voiture.
Aujourd'hui, c'est la prise de photo pour mon passeport. J'ai pas vraiment envie, mais je n'ai pas trop le choix. J'espère au moins que la personne sait prendre de beaux clichés, parce que sinon, c'est la cata.
Une fois en ville, ma mère gare la voiture devant la bâtisse, puis m'arrange les cheveux. On rentre à l'intérieur, mais il ne semble avoir personne.
—Heu, bonjour? Emit ma mère. Une fille avec pleins de piercing sort de ce que j'insinue l'arrière boutique et nous regarde en mâchant grossièrement son chewing-gum.
—C'est pour qui? Elle dit nonchalamment.
—Pour mon fils, Maxime. Maxime Ricoveri-
—Ok, va là-bas sur le banc. Djils' viendra te voir. Elle tape sur les touches du claviers, puis renifle en se frottant le nez.
—Merci. Je dis simplement. Putain, mais c'est quoi cette fille, sérieux. Je souhaite de tout coeur que l'autre n'est pas comme ça.
Ma mère vient vers moi, les yeux grands ouverts. Elle souffle, dégoûtée.
—Sur internet, je te jure ça avait l'air bien. Elle chuchote. Je rigole, parce qu'en vrai c'est drôle. Seulement, j'arrête tout de suite quand je vois un mec super canon arriver.
—Bonjour, c'est pour le passeport de... Maxime, c'est ça? Il zieute un papier avant de planter ses yeux dans les miens.
—C'est exacte. Répond ma mère.
—Maxime, tu peux venir avec moi, on va prendre les photos dans la chambre blanche. Le gars me sourit gentiment en me pointant où aller.
Je le suis, pour ensuite entrer dans la pièce en question.
—Tu peux te mettre là, pendant que j'arrange la caméra. Il me fait un clin d'oeil, puis fait ce qu'il a dit.
Comment il fait pour être si beau? Genre c'est l'égal?
—Bien, tu connais les règles, pas de sourire, pas de grimaces. Il rigole un peu avant de s'installer derrière l'appareil.
—M-mes cheveux sont bien? Je demande faiblement.
—Ouais, t'es tout beau, tout parfait. Il répond calmement comme si sa phrase ne venait pas juste de déclencher un tsunami de papillons dans mon ventre.
Il fait un décompte de un à trois, avant de me détruire les pupilles avec son flash beaucoup trop fort.
—Il est désagréable le flash, j'avoue. Bon, très belle les photos, ou bien c'est toi qui est tout beau. Il flirt avec moi ou j'rêve? Je le regarde, abasourdi et encore une peu sonner du flash.
—Hum, m-merci.
—T'as un num? Question qu'on se revoit un peu. Seulement si tu veux, hein.
J'hallucine ou c'est vraiment vrai? Je dois rougir fort là. Je sors mon téléphone et lui tend. Il fait pareil, donc je rentre mon numéro dans ses contact.
—Merci. Comme ça, tu sauras d'avance si tes clichés sont prêts. Je m'appelle Sidjil en passant. Il ouvre la porte, me laissant sortir en premier, puis salut ma mère avant de partir à l'arrière boutique.
—Dis, il est pas ton genre de gars, lui? Demande ma mère un fois dans la voiture.
—Carrément.