Ça fait trois semaines consécutives je de déprime dans mon appartement. Je n'ai aucune motivation, aucune envie et aucune émotion. Juste de la déprime. Personne ne vient me voir, puisqu'ils sont déjà tous occupés. Mon chat me fait la gueule, parce que je lui ai pas acheté la bonne sorte de bouffe et mon meilleur ami m'a remplacé avec son copain. Cerise sur le gâteau, je me suis fait virer de mon travail, alors que j'en avais vraiment besoin. Bref, tout est nul.
Je déteste tout. Je passe ma vie cadenassée dans les quatre murs de mon chez moi et je reste constamment en sous-vêtements. Je fais à peine la vaisselle et ça fait un moi que je n'ai pas changé mes draps. Mon canapé est pleins de mouchoirs rempli de larmes et la table basses est recouverte de vaisselle sale. J'ai voulu faire le ménage, mais je me suis démotivé bien rapidement.
Et tout ça à créer une tension entre Sidjil et moi. Il m'a crier dessus, m'a lancé la casquette que je lui avais donné, puis il s'est barré.
« Arrête de déprimer juste pour de la putain de pluie! Regarde toi, t'es dégueux Max. »
« Tu comprends pas, Sid. »
« T'as raison, je capte rien à tes sauts d'humeur à la con. Mais une chose est sûre, j'en ai marre de tes caprices! »
J'en ai des hauts de coeur tellement ça me détruit. Il n'avait pas le droit de me dire ça. J'avais juste besoin de soleil, mais il a décidé de l'éteindre en partant comme ça. Il pleut tout les jours et j'en peux plus de cette tempête continuelle.
—Maxime, tu es là?
Tiens, ça c'est mon parapluie qui arrive.
—Bonjour, trésor. Tu viens dehors, il fait beau aujourd'hui. Elle me sourit en me tendant la main.
—Il y a des nuages encore. Je prend sa main.
—Pourtant, ils sont beaux les nuages, non?
—Peut-être.
Arrivé dehors, je m'assois à ma place habituelle. Je regarde au loin, observant le peu de nuages qui tachent le ciel.
—Isabelle, tu penses que le soleil reviendra un jour? Je demande, les yeux toujours au loin.
—Il est toujours là le soleil, Maxime. Parfois, il suffit simplement de le ressentir. Tu n'as pas besoin de le voir constamment.
Je me tourne vers elle, la mine triste.
—J'veux rentrer.
—D'accord. Viens. Elle me retend la main et m'accompagne à ma chambre.
C'est encore plus triste quand je réalise que, mes draps sont propres, mon chat n'est pas là et que la cuisine et le salon n'existe pas. Aucune vaisselle, aucune table basse. Seul un lit et une commode remplissent la pièce. Une seule photo sur le mur qui colle mon lit.
—Tu crois qu'il pense à moi?
—Surement. Je suis persuadée qu'il pense autant à toi que tu penses à lui. Et je suis sûre qu'il est fier de toi, Maxime. Maintenant, voilà. Isabelle sourit gentiment en me montrant sa paume et dans son autre main un verre d'eau.
Je prend la Clozapine et mon antidépresseur, pour ensuite les avaler avec de l'eau.
—Hier, il y avait quelqu'un dans ma chambre. Et ce matin, je me réveille et j'ai vu ça. J'ai eu très peur. Je dis simplement en pointant en face de moi.
—Oui, je sais. Karina m'a racontée. C'est toi qui a fait ce trou, Maxime. Avec ta chaise.
Mes yeux se remplissent de larmes.
Tout me revient drastiquement.
Elian, Ben et Matthis n'existent pas.
Je n'ai jamais eu de chat.
Et Sidjil est mort.
—Le soleil ne reviendra pas, hein Isabelle.
—Pas celui-là malheureusement.