Présentement chez Théo, fin, dans la salle de bain de Théo, je suis en panique total. Assis sur la toilette fermé, je texte ma cousine, afin d'avoir des conseils.
La pou✨belle✨:
Mais genre tu l'aimes bien ou genre vraiment bien??Moi:
Genre vraiment trop bien.La pou✨belle✨:
Ouch ouais ok
Moi je dis, essaye de le charmer un peu 😌Moi:
T'as 89 ans pour me dire ça ou quoi???La pou✨belle✨:
Tg
Dis celui qui se cache de son crush dans des toilettesMoi:
😡La pou✨belle✨:
Nan mais srx flirt quoi
J'sais pas vous faites quoi?Moi:
bah on joue à Mario Kart
et il est vraiment trop bon 🫠La pou✨belle✨:
Ew geeks
Anyway
Y'a d'la bouffe ou des snacks??Moi:
Pk tu veux je t'en ramène? 🤨La pou✨belle✨:
Connard !
Non c'est pour le plan😑Moi:
A pardon
Du coup??La pou✨belle✨:
Bah quand il vient pour en prendre, frôle sa main ou genre fait en tomber sur lui jsp trouve un truc 🙄🙄Moi:
Comment t'aide à moitié 😑
Bref, j'y vais sinon c'est chelouLa pou✨belle✨:
C'est ca a plus
Pecho bien
Et protégez vous les bakasMoi:
🧍🏻Je ferme mon téléphone et retourne dans le salon. Il est en pleine partie avec Théodore, Jordan et Mathieu. Encore un peu stressé, je décide finalement d'aller voir Théo dans la cuisine.
—Hey, Thomas. Tout va bien? Il demande gentiment en mettant les pizzas dans le four.
—Heu, ouais, au top.
—Oula, tu vas devoir me convaincre d'une autre façon, parce que là, j'y crois pas du tout.
Je rigole, comme prit la main dans le sac et décide de lui expliquer. Seulement, il me coupe avant.
—C'est Ari, c'est ça?
—Comment tu sais? Je m'exclame, choqué qu'il est trouvé d'un coup.
—Thomas, tu le dévores des yeux, c'est pas un secret pour personne, hein. Il me regarde avec un super gros sourire qui veut tout dire.
—Ah ouais?
—C'est si évident, comme le nez au milieux du visage. Mais t'inquiète, Ari est un peu con, lui il ne sait pas. Il avoue en roulant des yeux.
Je me pince les lèvres, maintenant apeuré de lui poser ma question.
—Tu peux me dire ce que t'as sur le coeur, hein. J'suis pas ton pote pour rien. T'as pas à stresser comme ça.
—Tu penses qu'il... Il dirait quoi? Je suis tellement gêné de parler de ça, ce n'est vraiment pas dans mes habitudes. Seulement, Théo n'a pas l'air d'être dérangé.
—J'veux pas trop interférer, mais vous deux, ça saute aux yeux. Genre, y'a pas plus "in love" que vous. Je te suggère de tenter un truc, sérieux. T'as rien à perdre gros. Il me sourit doucement. Il fait paraître la situation tellement plus neutre qu'elle l'est, c'est limite si je me demande pourquoi je ne l'ai toujours pas fait.
—Mais imagine il dit non. Ou bien qu'il ne veuille plus me parler. Imagine-
—Woah, du calme! Je t'ai jamais vu comme ça, c'est bizarre. T'as vraiment pas besoin de stresser, je te jure qu'il dira oui. Crois moi, c'est évident.
Ses mots me trottent dans la tête depuis bientôt une heure. Après avoir mangé les pizzas et avoir tous partagé un joint, je me suis rendu compte qu'il me regarde constamment. Cela n'a fait qu'augmenter mon stress. Peut-être que je ne suis pas si subtil que ça, ou peut-être qu'il est au courant et qu'il m'en veut. Je ne sais vraiment pas et je déteste cette sensation. La tête qui bourdonne, je me lève et vais sur le balcon de la chambre des maîtres.
Je crois que la marijuana, c'est pas pour moi. Au lieu de me détendre, comme les autres, je suis encore plus agité. Je pense vraiment trop et j'ai chaud.
—Thomas?
Je me tourne rapidement, entendant la voix qui hante mes pensées.
—Un problème?
—Moi non, toi oui. Qu'est-ce que t'as? Tu me parles plus et tu m'évites depuis hier. J'ai fais quelque chose de mal? Aristide s'approche de moi lentement, puis s'arrête au cadrage de porte.
Il semble vraiment soucieux. En même temps, c'est vrai que je l'ai ignoré et que je dois paraître bizarre en sa présence.
—Ouais, pardon. Ça va pas trop en ce moment. Je dis simplement, évitant son regard.
—Tu aurais pu m'en parler, tu le sais ça. Il touche mon avant bras de sa main froide, ce qui me procure un frisson.
Je me dis que c'est le moment. Je dois lui dire, sinon je ne serai plus jamais apte à lui dire. Maintenant ou jamais. Cependant, rien ne semble vouloir sortir de ma bouche.
—Thomas, regarde moi. Parle moi, je t'en supplie. Il se met à côté, quasi collé à moi.
Je fais ce qu'il demande, je plante mes yeux dans les siens. Le bleu si magnifique de ses iris m'hypnotise. Je me noie littéralement dans son regard inquiet. Je me sens soudainement mal de lui avoir infligé tout ça. Le pauvre il n'a rien demandé.
—Bon, si tu veux pas parler, j'ai ramené tes cookies préféré. Comme ça, p'tet que tu voudras m'adresser la parole. Mais prend ton temps, je comprends. Il soupire, puis me passe le paquet.
J'en prend un, lui donnant, avec un léger rictus. Il ne le prend pas, ce qui est étrange de sa part. Il doit être vraiment énervé contre moi alors. Je voudrais tellement être capable de lui avouer tout, mais y'a vraiment rien qui sort. Les mots sont bloqués dans le fond de ma gorge et ne semblent pas vouloir y sortir. C'est vraiment frustrant.
Je l'entends soupirer, encore. Je réfléchis à comment je pourrais lui transmettre ce que j'ai sur le coeur.
C'est quand je prends un énièmes biscuits qu'une idée me vient.
—Ari.
Tout ce passe très. Direct après l'avoir interpellé, je place le biscuit entre mes lèvres. Quand il se retourne, je m'abaisse à son niveau et viens coller le morceau à ses lèvres. Tout ce passe bien. Ari croque sa moitié, non sans m'embrasser furtivement, puis se décale. Tous deux, on sourit bêtement et on regarde ailleurs.
—T'es con. Il rigole doucement et prend ma main. T'aurais pu me le dire autrement, j'aurais quand même dis oui. Mais je dois avouer que comme ça, c'est très bien aussi.
Je ne peux m'empêcher de verser une larme. Genre on vient de s'embrasser. Genre il vient de m'avouer que c'est réciproque. Genre j'ai pas envie de le marier ici, maintenant.
—Crois moi Ari, j'aurais bien voulu te l'avouer autrement. Je le prend dans mes bras, le sourire toujours scotché sur mes lèvres.