07. ♕

92 15 11
                                    

Salam aleykoum.

Je vous reprends bien 2 jours après والله, deux jours entiers, endormis sur mon lit, ni médecin ni parent, rien, mais c'est pas grave, c'était une habitude.

J'arrivais pas à me lever, mon corps était lourd, ma tête était imposante, tout mon corps était limite anesthésié, j'en pouvais plus, je suis fatigué.

Moi : Maman... maman ? maman ? Jenna, Jenna ?

Rien, personne ne m'a répondu, je me suis forcé à me lever, j'avais tellement mal.

Je suis allé à ma salle de bain, j'ai vu mon visage, il était plus gonflé, j'avais une énorme bosse sur le front, ma lèvre était ouverte, mais c'est pas grave.

Je me suis douché avec difficulté, tout mon corps me faisait والله, tout mon corps me faisait mal, j'avais l'impression de même plus le sentir, Dieu seul sait la douleur que je ressentais à ce moment.

J'ai fini ma douche, ma chambre était explosée, je suppose que c'est quand baba s'est défoulé sur moi, mais vous savez, c'est pas grave, c'est mon baba, je l'aime quand même.

J'ai tout rangé, et je suis allé dormir, que faire d'autre de toute façon.

Et vous savez, j'ai fini par trouver un certain réconfort dans ma tristesse, car c'était le seul moment où j'avais l'impression de pouvoir contrôler ce que je ressentais, du moins ce que je pense. Mais mon avis change toutes les heures, ne vous en faites pas. Mais suis-je réellement triste ? Ou est-ce que je fais tout pour ressentir cette tristesse, car c'est le sentiment que j'arrive à éprouver aujourd'hui, et que pour me sentir vivante, j'ai ce besoin de le ressentir.

Je vous passe une semaine de ça, mes parents n'étaient pas revenus, j'ai appris qu'ils étaient au bled, sans moi, mais ça ne me choque pas, ils me font le coup tous les ans. J'espère juste qu'ils s'amusent là-bas.

Vous savez, il n'y a pas un jour, pas un seul, où je ne pense pas à ce garçon, pas un seul.

J'essaie de les appeler tous les jours, mais personne ne me répond, mais c'est pas grave, ils me rappelleront après, inshaa'Allah.

Avec Aya, on est devenues super proches, vraiment proches والله, c'est une fille incroyable avec un cœur pur, tout comme elle, elle est toute hnina.

Aujourd'hui, on se voit, moi et elle.

C'était bizarre, pour la première fois de ma vie, j'avais une « amie », j'avais une épaule sur qui me poser, pour la première fois.

On s'est donc rejoint au c.c. qui n'est pas loin de chez moi.

On était en train de boire un verre.

Aya : Ilhem ?

Moi : OUIII

Aya : Je peux te poser une question ? S'il te plaît.

Moi : Bah oui, depuis quand tu demandes ça, toi ?

Aya : Ne le prends pas mal, ok ? Je veux juste savoir.

Moi : Bien sûr.

Aya : Tu vas bien ? Ça va chez toi ? C'est quoi toutes tes cicatrices sur tes bras ?

Je n'aimais pas ça, je n'aime pas parler de ça, ça me démange, je déteste parler de ça.

Moi : Je ne veux pas parler, s'il te plaît.

Aya : Oui, je suis désolée, mais je veux que tu saches que si tu as besoin, je t'écoute, les oreilles bien ouvertes, comme le prof de philosophie, promis !!

Moi : Merci, Yaya - oh putain, regarde derrière toi discrètement, dis.

Elle s'est cassé le cou en le tournant, je suis sûr qu'elle s'est peut-être fait mal, elle fait juste l'hypocrite.

"De l'ombre a la lumière."Where stories live. Discover now