06. ♕

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Salam Alykoum.

le lendemain

Soubha n'a Allah, pourquoi je me lève, pourquoi mon âme lutte ? Dans quel but ? Il n'y a pourtant plus rien qui me donne envie de rester dans cette dounya, alors pourquoi je suis encore là ? J'en ai tellement marre de la vie, والله. Une cicatrice finit par cicatriser avec le temps, vous savez ? Mais un putain de cœur blessé par des mots ne guérit pas si facilement, j'ai mal.

Au final, c'est vrai, je finis toujours par me renfermer sur moi-même, mais والله, les filles, c'est le seul moyen pour moi de me protéger.

Tout est de ma faute, والله, tout. Je déteste celle que je suis, mais pourquoi je n'arrive pas à changer ? Et surtout, j'en peux plus, j'en peux plus de moi, je suis épuisée.

Cette vie, c'est une lutte de chaque instant pour moi. Je ne ressens que de la tristesse, mon cœur est limite anesthésié. Je suis fatiguée de mener cette vie, sans doute parce que j'ai cette impression constante que je n'ai pas ma place dans cette dounya. Je déteste ça, je déteste ce monde, pourvu qu'il disparaisse.

Je me suis levée, je suis allée me préparer, je voulais éviter vraiment tout le monde, alors je suis partie très vite. Je me suis habillée n'importe comment, je suis partie juste pour fuir cette maison, et Al hamdoulilah, je suis sortie. L'ascenseur ne marchait toujours pas, j'ai pris les escaliers. Encore la routine, rien ne change.

Je vous passe quelques mois, je sais, oui, c'est énorme, mais rien, absolument rien ne se passait à part qu'il y avait de plus en plus de trafic dans le quartier.

C'était très bruyant, presque plus personne n'osait sortir de chez soi, les petits ne sortaient plus jouer dehors, il n'y avait seulement que du bruit, des tirs et c'est tout. Ça faisait déjà 4 mois que c'était comme ça, c'était invivable, surtout que c'était les vacances d'été.










4 mois après











Un soir d'été, je ne sais pas pourquoi ma mère m'a demandé d'aller jeter les poubelles. C'est toujours moi qui le fais, donc c'était une habitude, sauf que cette fois, c'était super lourd.

Mais je n'ai rien dit, je suis descendu avec. Il y avait beaucoup de jeunes du quartier. J'ai ouvert le local à poubelles, quand j'ai entendu un gros tir. Ainsi de suite, les tirs s'accumulaient, pas un, pas deux, mais beaucoup de fois.

J'étais limite paralysé, je ne pouvais pas bouger, j'avais peur de bouger. Les larmes coulaient, mais rien ne me faisait bouger. J'avais peur, j'avais vraiment peur, والله, Dieu seul sait la peur que j'ai ressentie à cet instant. Il y avait des voitures de partout, des gens qui couraient de partout. Je suis resté 5 minutes au même endroit sans bouger, j'étais paralysé, والله, paralysé.

- : OH !! TU FAIS QUOI LÀ ??? OH !

J'ai regardé en face de moi et je les ai vus, le même homme que j'avais aidé la dernière fois. Mais pourquoi il a ça dans la main ? Pourquoi il a une arme à feu dans la main ? Il peut pas m'approcher, il va me faire mal, il va me faire mal.

Je le voyais courir vers moi, je pouvais toujours pas bouger. Il est venu en face de moi, j'étais en larmes, je pouvais pas m'arrêter.

Ozan : RENTRE CHEZ TOI... RENTRE CHEZ TOI, T'ATTENDS QUOI PUTAIN ? T'ENTENDS PAS LES COUPS ??? OH, JE TE PARLE, RENTRE CHEZ TOI -

"De l'ombre a la lumière."Where stories live. Discover now