Salam Aleykoum.
Je suis rentrée toute mouillée, j'avais la tête qui tournait, je ne me sentais pas bien, pas bien du tout. J'allais aller dans ma chambre, mais bon.
Papa : Pourquoi tu rentres aussi tard ???
Moi : J'étais à l'école.
Papa : Et l'école, ça prend beaucoup de temps pour rentrer ?? Hein ?
Moi : Il pleut, j'ai dû marcher tout le chemin de l-
Je me suis pris la gifle du siècle, mais ça ne me choque même plus.
Papa : LA PROCHAINE FOIS QUE TU RENTRES AUSSI TARD, TU VERRAS, BOUGE.
Je suis hypersensible, les filles, je vous promets, je suis hypersensible, ça me choque moi-même.
Je suis parti à la salle de bain, j'ai pris une douche chaude, très chaude, ce qui ne change pas de mes habitudes. J'ai frotté, frotté, frotté, mais ça ne partait pas. Pourquoi je sens encore leurs mains sur mon corps ? Pourquoi ils me touchent tous ? C'est quoi leurs problèmes à me toucher ? Pourquoi ils me touchent tous, pourquoi ? Ça ne sort pas.
J'ai dû frotter mes cuisses, mon corps pendant plus de 30 minutes, j'ai eu des plaques rouges.
Car au final, je suis morte lorsque j'ai senti toutes leurs mains sales sur mon corps. Je n'oublierai jamais.
Je suis sorti de la salle de bain et je suis allé dans ma chambre. Je m'enferme toujours parce que je me sens bien enfermée. J'aime pas être avec eux, ils disent des mots blessants tout le temps, ils me vexent tout le temps.
J'allais dormir mais
Maman : ILHEM
Moi : Oui ?
Maman : VIENS
Je suis allée
Moi : Oui maman ?
Maman : Tu peux aller me jeter la poubelle s'il te plaît ? Ton père est parti et ta sœur, elle dort déjà.
Moi : D'accord
J'ai pris les poubelles et je suis partie, il faisait tellement froid et comme par hasard, l'ascenseur ne fonctionnait pas. Y'a rabi, toutes ces marches.
Je suis descendue et arrivée au 3ème étage, j'entendais de la toux, j'entendais beaucoup de toux. J'ai continué et je me suis arrêtée au 2, il était là, mais il me fait tellement peur.
Il m'a vue avec les poubelles, il s'est décalé.
Je suis passée tellement vite, je suis allée jeter les poubelles, la pluie était toujours présente.
Je suis vite remontée en courant, mais il était encore là, il ne faisait que de fumer.
Il a relevé sa tête et m'a regardée pendant 10 secondes. Soubha n'a Allah, il avait l'air tellement fatigué, il avait les yeux rouge rouge. J'ai pris mes clics et mes claques, je suis vite montée chez moi.
Mais je pensais que mon père n'était pas là, mais il était revenu.
Papa : Tu faisais quoi dehors à cette heure ?
Moi : Maman m'a dit d'aller jeter les poubelles.
Papa : Le seul endroit où tu mérites d'être, bouge de là, va dans ta chambre, je ne veux pas te voir, tu me fais mal aux yeux.
Moi : D'accord papa.
Je suis allée dans ma chambre, comme on me l'a demandé.
Encore un soir où je m'endors le cœur lourd, mais Al hamdoulilah.